Déclaration
Résumé
M. ABDRABUH MANSOUR HADI MANSOUR, Président du Yémen, a dit lutter contre la guerre imposée au peuple yéménite par « des milices soutenues par l’Iran et le Liban ». Il a accusé celles-ci de recruter des enfants par la force, de semer le chaos dans les institutions nationales et de recueillir les fonds envoyés par les organisations internationales et les donateurs, avant d’assurer que son gouvernement cherche à créer un état civil fédéré dans lequel les droits de la personne sont respectés, une société dans laquelle l’équité et l’égalité prévalent. Les difficultés au Yémen ne sont pas simplement liées à un coup d’État mais plutôt à une série de tentatives pour saper les fondements même de la coexistence entre Yéménites et des principes nationaux, a estimé le Président Mansour. Il a dénoncé « ces groupes religieux qui croient en leur droit divin de régner » et qui se considèrent comme « une race unique » que les autres doivent glorifier, avant d’accuser ces milices d’être des « marionnettes de l’Iran et du Hezbollah ».
Le Président en a appelé à la communauté internationale pour qu’elle exerce une pression sur l’Iran, afin que ce pays cesse d’appuyer les milices houthistes. « L’Iran se livre à une intervention manifeste au Yémen où il finance et arme les milices houthistes, met en péril les voies maritimes et soutient le terrorisme du côté des houthistes mais également d’Al-Qaida et de Daech », a précisé M. Mansour. Le Gouvernement yéménite n’a eu de cesse de rechercher la paix, « cycle après cycle de négociations », le dernier en date à Genève, a-t-il assuré avant d’accuser l’intransigeance des houthistes qui déçoit les espoirs yéménites quant à tout progrès possible même sur le plan humanitaire.
« Nous voulons la paix et ne plaidons pas pour la vengeance », a déclaré le Président Mansour qui souhaite une paix durable et la fin du monopole des armes. Pour lui, il n’y aura pas de paix « en essayant de faire ami-ami avec les milices », mais plutôt par l’application des résolutions pertinentes qui appellent les houthistes à se retirer des villes et à déposer leurs armes. Quant aux efforts de son gouvernement pour protéger les civils, il a réaffirmé son engagement en ce sens et a dit tout faire pour éviter toute cible civile comme les écoles et les hôpitaux. D’ailleurs, une commission a été mise en place pour enquêter sur toute violation potentielle, et le recrutement d’enfants a été interdit, a-t-il précisé.
Quant aux difficultés économiques du Yémen, il a expliqué qu’elles sont liées au fait que les milices ont épuisé les ressources du pays. Pour y remédier, la commission économique a été autorisée à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter la dévaluation de la monnaie nationale et pour relancer l’économie nationale, notamment en permettant les exportations de pétrole et de gaz et mettant fin à la fuite des capitaux. « Les dépôts saoudiens ont permis d’atténuer la crise économique » a indiqué le Président Mansour mais son pays a toujours grand besoin du soutien de la communauté internationale.
Abordant également la question du terrorisme, il a reconnu qu’il reste une menace qui pèse sur la paix, la sécurité et le développement du pays. Il s’est dit déterminé à lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent par un ensemble de mesures et l’échange d’information avec les parties prenantes régionales et internationales.
« Au XXIe siècle, nous ne pouvons plus accepter le règne des Mullahs », a conclu le Président Mansour qui se sent responsable devant Dieu et son peuple de mettre fin à « cette guerre qui a été imposée à mon pays ». Il a remercié l’Arabie saoudite pour son soutien en vue de la reconstruction et du développement du Yémen, ainsi que les organisations humanitaires, les donateurs et pays amis pour leurs efforts exceptionnels sur le plan humanitaire.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.