Déclaration
Résumé
M. AUGUSTINE MAHIGA, Ministre des affaires étrangères de la République-Unie de Tanzanie, a d’emblée souligné l’importance d’un leadership et d’une gouvernance visionnaires, au niveau international, pour relever les défis du monde actuel. C’est en répondant à ces défis, a dit le Ministre, que le multilatéralisme, à tous les niveaux d’intervention, en particulier aux Nations Unies, devient « essentiel ». Agir seul et dans l’isolement minimise les chances d’obtenir les résultats escomptés. La mondialisation et son réseau tortueux de relations a en effet rendu « inévitable » l’approche multilatérale. Malheureusement ces derniers temps, le monde a été mis à rude épreuve: l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ploie sous les attaques, les changements climatiques anéantissent vies et biens et l’édifice multilatéral mis en place après la Seconde Guerre mondiale se lézarde. Les réformes sont nécessaires à la continuité, a souligné le Ministre, qui a insisté sur celle du Conseil de sécurité et la place que doit y occuper l’Afrique. La crédibilité des Nations Unies, a-t-il souligné, repose sur un Conseil de sécurité représentatif et réactif.
La Tanzanie elle-même s’est lancée dans des réformes, a indiqué le Ministre, en parlant d’une lutte sans relâche contre la corruption et l’« incompétence » du service public. Des mesures ont aussi été prises contre la drogue, la traite des êtres humains, le commerce illicite d’ivoire et l’extrémisme violent. Face à la résistance des réseaux criminels, le pays n’a pas hésité à durcir son action laquelle, il est vrai, peut être perçue comme « restrictive ». Quant au flux illicite des capitaux, la Tanzanie appelle la communauté internationale à créer un organe international sur la coopération fiscale pour traiter de la concurrence et de l’évasion fiscale.
Après s’être félicité de l’enquête menée sur les circonstances de l’attaque contre des Casques bleus tanzaniens, en décembre 2017, et de l’inclusion de ses conclusions dans la Déclaration d’engagements communs pour les opérations de maintien de la paix, le Ministre a rappelé que son pays abrite plus de 330 000 réfugiés burundais et congolais. Il a demandé à la communauté internationale de faciliter le rapatriement volontaire des derniers réfugiés burundais et de présenter, pour ce faire, une évaluation « réaliste » de l’évolution politique et sécuritaire dans le pays. S’agissant de la République démocratique du Congo (RDC), le Ministre a noté quelques progrès dans l’engagement du Gouvernement congolais à organiser les élections générales tant attendues plus tard cette année.
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Sessions antérieures
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