Déclaration
Résumé
M. DANNY FAURE, Président des Seychelles, a déclaré que les valeurs de la coopération sont essentielles pour assurer la poursuite de la paix et de la prospérité de « toutes nos nations ». Nous ne pouvons pas laisser ces valeurs être menacées, a-t-il affirmé, nous devons continuer d’accepter le multilatéralisme. Les Seychelles apportent leur plein appui à l’évolution et aux progrès qui verront le jour dans le cadre de la réforme des Nations Unies, a fait savoir M. Faure avant d’annoncer que les Seychelles et l’équipe de pays de l’ONU avaient signé, le 30 août, le tout premier Cadre de partenariat stratégique pour la période 2019-2023.
Le Président des Seychelles a ensuite indiqué qu’au cours de son mandat, il s’était évertué à veiller à ce que les institutions servent non seulement l’intérêt du peuple, mais lui fournisse les recours nécessaires « s’il en ressentait le besoin ». Il a appelé les économies avancées à appuyer le renforcement des institutions des pays en développement, « non pas avec des dons mais en privilégiant le partage des expertises et des meilleures pratiques ». Ce n’est que par le renforcement de nos institutions que nous pourrons veiller au respect des droits de l’homme, de l’état de droit et de l’indépendance judiciaire, ce qui, a-t-il ajouté, créera un avenir favorable à « un ordre démocratique vibrant ».
M. Faure a fait observer qu’en tant qu’insulaire, il lui est impossible de dissocier le concept d’une paix et d’une prospérité durables des périls des changements climatiques, évoquant la « menace existentielle » qu’ils représentent, avec l’érosion du littoral, l’imprévisibilité de la météo, et leur impact sur les récifs de coraux et la montée du niveau de la mer. « Si nous n’honorons pas les engagements pris à Paris où à la COP23, à Bonn, l’an dernier, nous atteindrons une crise inéluctable », a-t-il averti.
Le Président a également attiré l’attention sur les possibilités inexploitées que recèlent les océans. En début d’année, les Seychelles ont initié une feuille de route et un cadre de politique stratégique pour l’économie bleue dans le but, a-t-il expliqué, de décupler le potentiel économique de leurs eaux territoriales tout en les protégeant pour les générations à venir. « Pour nous, l’économie bleue est la prochaine frontière du développement. » Il s’agit, a-t-il précisé, de privilégier un développement durable sur la base des océans, axé sur la diversification économique, la prospérité partagée, la sécurité alimentaire ainsi que la santé et la productivité des océans.
Les Seychelles, a-t-il encore dit, sont en train de passer de la dépendance envers les donateurs bilatéraux à la création de sources novatrices de financement pour leur économie bleue. M. Faure n’en a pas moins reconnu que cela ne suffira pas pour répondre à toutes les obligations des Seychelles en matière de développement durable et d’action climatique découlant du Programme 2030, de l’Accord de Paris, et des Orientations de Samoa pour les petits États insulaires en développement (PEID). C’est pour cela, a-t-il souligné, que les Seychelles continuent de réclamer un indice de vulnérabilité et de résilience précis pour les PEID afin de mieux refléter les réalités qu’ils affrontent. L’agenda des PEID est inextricablement lié à celui de l’humanité, a-t-il affirmé.
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