Déclaration
Résumé
M. TUILAEPA SAILELE MALIELEGAOI, Premier Ministre de Samoa, a, une fois de plus, focalisé son intervention sur les ravages des changements climatiques. « Les changements climatiques constituent la plus grande menace pour un petit État comme Samoa. Ce n’est ni son choix ni sa responsabilité. Le besoin d’agir contre les changements climatiques est urgent et réel », a-t-il insisté.
Les changements climatiques incluent aussi des problématiques de sécurité au sein de la région Pacifique, y compris la sécurité humaine et environnementale, la sécurité des ressources, ou la cybersécurité, a-t-il expliqué. Ils influencent la vie au Samoa d’une manière totale, mettent en péril la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable et la pêche; « c’est la plus grande urgence pour tous les pays du monde; ils frappent les riches et les pauvres sans discrimination », a-t-il souligné, avant d’exiger que la réponse de la communauté internationale soit « ferme et décisive ».
« Pas un seul pays, pas une seule organisation ne peut seul remporter la guerre contre les changements climatiques »; l’Accord de Paris, sur lequel le Président a beaucoup misé, s’appuie sur le principe de responsabilité partagée, sur la confiance; une vision ambitieuse qui devrait mettre de côté la poursuite d’intérêts égoïstes et opportunistes. « Toutes les contributions comptent », a-t-il insisté: il est de la responsabilité de chaque pays de les mettre en œuvre.
S’alarmant cependant de constater que le niveau d’engagement de l’Accord de Paris ne permettrait pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous des 1,5 degré Celsius, soit la condition sine qua non pour préserver la planète, il a prévenu que l’existence de tout l’archipel était remise en question. « Les Nations Unies sont notre meilleur espoir pour inverser le cours des changements climatiques », a appuyé M. Malielegaoi, et les nations les plus puissantes devront rendre des comptes et prendre les bonnes décisions: « comme tous les États Membres, elles doivent respecter leurs engagements ».
La région Pacifique fait face à une augmentation constante des catastrophes, cyclones et tempêtes. Les pertes économiques en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) sont plus élevées que nulle part ailleurs dans le monde, a pointé le Président. « Il revient à chaque dirigeant de chaque pays du monde de revoir à la hausse ses ambitions pour obtenir les résultats escomptés dans de l’Accord de Paris. Des populations et des cultures sont en jeu », a-t-il plaidé.
L’étiquette de petit État insulaire en développement attachée au Samoa s’accompagne de difficultés. « Longtemps, nous fûmes considérés comme un petit pays pauvre, qui devait juste se montrer reconnaissant d’obtenir la moindre aide. » Il a dénoncé un ton moralisateur à propos des alliances économiques de la région Pacifique, « comme si les nations du Pacifique ne savaient pas ce qu’elles faisaient ». Se défendant d’être naïf, il a remarqué que l’éloignement géographique n’isolait plus du crime transnational: « nous ne pouvons plus uniquement tirer parti de la nature pour subvenir à nos besoins, puisque le monde tout autour de nous se rapproche », a conclu le Premier Ministre.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.