Déclaration
Résumé
Selon le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, M. RALPH E. GONSALVES, les leçons de l’effondrement « cataclysmique » de l’ordre économique, il y a 10 ans, ont été « déformées et manipulées », avec un effet « désastreux ». Les difficultés économiques qui en ont découlé ont poussé les pays à se replier sur eux-mêmes et à abandonner les aspects les « plus nobles » de la coopération internationale, provoquant la montée du populisme et de l’intolérance. « Les murs ne peuvent remplacer les ponts, et l’isolationnisme ne peut remplacer la coopération », a-t-il relevé. Malgré ses « failles systémiques », l’ONU demeure la seule institution dotée de la capacité et de l’autorité nécessaires pour relancer la coopération mondiale pour le bien du plus grand nombre, a considéré M. Gonsalves.
Les principes de non-intervention et de non-ingérence revêtent une importance particulière pour les petits États insulaires en développement, qui ne disposent pas de forces militaires conséquentes, a-t-il noté. Il s’est insurgé devant les « assauts interventionnistes » contre Cuba et le Venezuela, et a appelé à la reprise du dialogue avec les États-Unis. M. Gonsalves a mis en garde contre une intervention « injustifiée et illégale » contre le Gouvernement élu démocratiquement du Venezuela, prônant la mise en place d’une mission de réconciliation plutôt que des sanctions.
Estimant que les changements climatiques représentent une menace « existentielle » qui doit être combattue collectivement, il a décrié les accords sur le climat « vacillant vers l’insignifiance » en raison du mépris des plus grands émetteurs. Pendant ce temps, les inondations, les sécheresses et les glissements de terrain continuent de provoquer des pertes en vies et des dégâts matériels dans toute la région, a dit le Premier Ministre, avant d’appeler à la reconnaissance de « l’exceptionnalisme » des petits États. Il faut résister à « l’inconscience » des grands émetteurs, a poursuivi M. Gonsalves, qui a demandé le financement urgent et adéquat des mesures de résilience et d’adaptation.
Pour sa part, Saint-Vincent-et-les Grenadines a intégré les objectifs de développement durable à ses plans de développement nationaux, a continué le Premier Ministre, en mettant l’accent sur l’énergie propre, la croissance économique et la biodiversité. Il faut toutefois aller au-delà des mots, a-t-il prévenu. Il a donc demandé un dialogue de haut niveau sur les mécanismes d’aide au développement. Il s’est insurgé contre le « spectre des guerres commerciales », « impérialisme insidieux », qui constitue selon lui une « violation flagrante » du « droit au développement ».
Malgré sa participation aux activités des Nations Unies, il a considéré que la voix des petits États, y compris les petits États insulaires en développement, a toujours été passée sous silence au Conseil de sécurité. C'est pourquoi la candidature de son pays a été endossée par les États Membres de la Communauté des Caraïbes, qui demandent que la composition du Conseil soit le reflet des réalités actuelles. Il a estimé en terminant qu’il n’existe aucune raison pour laquelle l’ONU continue de refuser à Taiwan le droit de participer aux travaux de ses agences.
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