Déclaration
Résumé
M. ALLEN MICHAEL CHASTANET, Premier Ministre et Ministre des finances, de la croissance économique, de la création d’emplois, des affaires étrangères et du service public de Sainte-Lucie, a souligné que les petits États insulaires en développement (PEID) sont plus vulnérables aux catastrophes naturelles, et que les dommages causés par ces phénomènes les touchent davantage que les autres pays. Année après année, leurs dirigeants font état des défis auxquels ils sont confrontés à l’Assemblée générales, sans que les politiques, programmes et stratégies ne changent. Cette vulnérabilité a des incidences négatives injustes sur l’accès aux réseaux financiers et bancaires, qui ternissent nos réputations, a-t-il déploré, avec pour effet d’entraver la voie vers le développement durable.
« Mais nous devons persister », a poursuivi M. Chastanet, et trouver des façons innovantes d’assurer la croissance économique, la protection de l’environnement et le développement. Cette année, Sainte-Lucie a dû dépenser des sommes trois fois plus importantes que l’an dernier en prévision de la saison des ouragans, a-t-il noté, levant pour ce faire de nouvelles taxes et contractant des dettes additionnelles.
Sainte-Lucie travaille de concert avec la Banque mondiale et l’Union européenne à mettre en œuvre des politiques destinées à assurer le financement du système de santé, en mettant l’accent sur la prévention, a-t-il indiqué. Son pays, a-t-il constaté, continue de travailler à son développement et à sa croissance au sein d’un système international qui ne reconnaît son existence et ses besoins « qu’en théorie », alors que les manifestations tangibles ne sont que rarement ressenties.
Nous avons vu l’impact désastreux des changements climatiques, a poursuivi le Premier Ministre, notant les « ravages » de la tempête tropicale Kirk qui s’abat sur son pays en ce moment même, ainsi qu’un tremblement de terre. « Notre résilience et notre capacité à nous relever ne devraient jamais être utilisées à notre encontre », a-t-il prévenu, notant que le Japon, l’Inde et les États américains ont les ressources nécessaires pour faire face à ce type de catastrophes. Malgré les engagements de 1,3 milliard annoncé à la Conférence des Nations Unies et de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), la Dominique, les îles Vierges britanniques et Porto Rico peinent toujours à se relever des dommages subis l’an dernier, a déploré M. Chastanet. Il a accueilli favorablement la convocation de la rencontre de haut niveau sur les défis rencontrés par les pays à revenu intermédiaire et appelé à la création d’une initiative en faveur des pays à revenu intermédiaire fortement endettés.
« Le multilatéralisme est en péril » devant les « vents du nationalisme » qui pourraient emporter nos engagement collectifs », a averti le Premier Ministre, ajoutant que son pays croit toujours au système multilatéral en tant qu’instrument à même de garantir la paix et la sécurité internationales. La réforme des Nations Unies est essentielle à cet égard, a-t-il ajouté, estimant toutefois que nous ne pouvons continuer de travailler à l’intérieur d’un cadre idéologique et institutionnel établi à une autre époque. Il a demandé, en terminant, la levée de l’embargo américain contre Cuba et la fin des restrictions dont fait l’objet Taiwan.
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