Déclaration
Résumé
M. U KYAW TINT SWE, Ministre de l’Union pour le bureau du Conseiller d’État du Myanmar, a parlé des efforts entrepris pour faire passer le Myanmar d’un système autoritaire à un système démocratique. « Notre gouvernement démocratiquement élu a donné la priorité à la réconciliation nationale et à la paix », a-t-il assuré. Il s’est dit convaincu que les luttes ethniques et les conflits armés au Myanmar ne peuvent être résolus qu’à travers des moyens politiques. « La paix durable ne deviendra réalité qu’une fois établie l’Union démocratique fédérale à laquelle notre peuple aspire. »
Jusqu’à présent, a expliqué M. Tint Swe, les trois sessions de la Conférence de paix pour l’Union ont permis d’adopter 51 principes fondamentaux, qui feront partie de l’accord de paix pour l’Union. Pour garantir un processus inclusif, le Gouvernement du Myanmar poursuit les négociations non seulement avec les huit groupes armés qui ont signé l’Accord national de cessez-le-feu, mais aussi avec ceux qui ne s’y sont pas encore associés.
Par ailleurs, le Myanmar a établi un plan de développement durable aligné sur le Programme 2030. Le Gouvernement, a précisé le Ministre, est attaché à la promotion de l’état de droit, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et de la société civile. Résoudre la question de Rakhine est une composante importante de notre démocratie, a-t-il poursuivi. Le Gouvernement s’est constamment efforcé d’apporter la paix et le développement à Rakhine, en dépit des attaques d’un groupe terroriste, dénommé Arakan Rohingya Salvation Army – (ARSA). Le Gouvernement, a-t-il précisé, applique aujourd’hui 81 des 88 recommandations faites par la Commission consultative sur l’État rakhine, présidée par feu Kofi Annan.
L’attention internationale centrée sur le flux des personnes déplacées a négligé les facteurs mêmes du déplacement, a ensuite regretté M. Tint Swe. Le Gouvernement a néanmoins signé trois accords bilatéraux avec le Bangladesh relatifs au retour des personnes déplacées de l’État rakhine. Il a appelé le Bangladesh à respecter ses engagements à cet égard. En outre, le Myanmar a signé un mémorandum d’accord avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) pour faciliter leur réinstallation.
Le Ministre a marqué sa préoccupation vis-à-vis du rapport de la mission d’établissement des faits du Conseil des droits de l’homme sur le Myanmar, publié en août dernier. Selon lui, un tel rapport ne fait qu’attiser les tensions et entraver les efforts déployés par son gouvernement pour créer une cohésion sociale dans l’État rakhine. Il a de plus rejeté la décision de la Cour pénale internationale (CPI) en date du 6 septembre dernier relative à l’État rakhine. « Le Myanmar n’est pas partie au Statut de Rome, et la Cour n’est pas compétente à l’égard du Myanmar », a-t-il martelé. Il a ajouté que le Gouvernement avait récemment créé une commission d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme commises dans l’État Rakhine, présidée par l’ancienne Ministre adjointe des affaires étrangères des Philippines, Mme Rosario Manalo.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.