Déclaration
Résumé
« Nous vivons une époque difficile », a reconnu M. PRAVIND KUMAR JUGNAUTH, Premier Ministre de Maurice, marquée par les incertitudes et des menaces complexes à la paix et à la stabilité de notre planète. Évoquant les tensions internationales croissantes, les conflits prolongés, la pauvreté, la détérioration des océans, l’extrémisme violent et le nationalisme, il a argué que ces défis ne peuvent être surmontés sans une coopération internationale accrue. À cette fin, il a exprimé son appui à la réforme des Nations Unies, qui doit avoir pour objectif la mise en œuvre du Programme 2030.
Il a salué la révision des Orientations de Samoa et appelé les parties prenantes à accompagner les petits États insulaires en développement (PEID) dans leur lutte contre les changements climatiques. Les effets des changements du climat se font sentir dans le monde entier, a relevé M. Jugnauth, estimant qu’il est temps de déployer des efforts « ambitieux » pour réaliser les objectifs de l’Accord de Paris. « Nous ne pouvons dissocier le climat de nos océans », a-t-il dit.
Maurice, a poursuivi le Premier Ministre, a pris la tête de la lutte contre la piraterie dans l’océan Indien occidental, et accueilli, en tant que Président de la Commission de l’océan Indien, une conférence ministérielle sur la sécurité maritime.
Selon lui, la création de sociétés ouvertes et inclusives représente le meilleur moyen de combattre l’extrémisme violent. De même, l’existence de vastes arsenaux d’armes nucléaires représente une menace à la paix et à la sécurité internationales. Il s’est dit déterminé à combattre le trafic de drogue, se disant prêt à mettre en œuvre les recommandations de la commission publique d’enquête sur la drogue, avec l’appui de ses partenaires internationaux.
Réaffirmant son engagement envers l’état de droit, M. Jugnauth a déclaré qu’en 2017, les États Membres du Groupe des États d’Afrique ont présenté une résolution demandant à la Cour internationale de Justice un avis consultatif sur les conséquences juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice, en 1965. Il a vu dans « l’excision illégale » de l’archipel un reflet de la décolonisation inachevée de Maurice avant son accession à L’indépendance.
Enfin, le Premier Ministre a salué les efforts déployés par le Secrétaire général afin de renforcer les liens entre l’ONU et l’Union africaine, élément essentiel, selon lui, à la paix et au développement en Afrique. Il a en outre renouvelé son appel pour une réforme du Conseil de sécurité afin de réparer « l’injustice grossière » de la faible représentation de l’Afrique, appuyant également l’octroi d’un siège permanent à l’Inde et d’un siège non permanent aux PEID.
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