Déclaration
Résumé
M. ARTHUR PETER MUTHARIKA (Malawi) a rappelé que Kofi Annan fut une voix qui militait pour la paix, une voix des sans voix, la conscience et l’arbitre moral du monde. Il s’est également souvenu que le regretté Secrétaire général brandissait le drapeau de la paix au milieu des tumultes. Le Président a demandé à l’Assemblée générale de se lever et de marcher dans la défense de la paix. Pour M. Mutharika, « nous ne pouvons pas être ici à l’Assemblée quand des communautés sont chassées de chez elles, obligées d’abandonner leur pays et condamnées à errer. Selon le Chef de l’État, « l’histoire jugera notre génération sur la manière avec laquelle elle a défendu la vie humaine et protégé cette planète menacée ». Il est de notre responsabilité commune, a-t-il martelé, de rechercher la paix, de défendre la paix et d’essayer de faire revenir à la raison « ceux qui font la guerre à la paix ».
Le Président du Malawi a souligné qu’à l’Assemblée générale, il n’y a ni minorité ni petite nation mais des pays qui composent les Nations Unies. Inégalités économiques ou pas, nous avons tous quelque chose à offrir à l’humanité, a-t-il dit, estimant naturellement que ceux qui ont plus doivent donner plus car le pouvoir s’accompagne de responsabilité. Le leadership n’est pas un prestige mais une responsabilité. Leadership mondial veut dire responsabilité mondiale, a insisté le Président qui a annoncé la convocation du Forum de haut niveau sur l’objectif 16 de développement durable -sociétés pacifiques- au Malawi en 2019.
M. Mutharika a poursuivi en exhortant les gouvernements, les chefs d’entreprise, les investisseurs et la société civile à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020, afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Le Malawi, a-t-il dit, plaide pour des financements adéquats, prévisibles et durables tels que le Fonds vert pour le climat.
Le Président a conclu sur la réforme du Conseil de sécurité, réclamant, conformément à la Position commune africaine, deux sièges permanents avec droit de veto et au moins cinq sièges non permanents car « la ségrégation de l’Afrique » doit prendre fin. L’ONU ne devrait pas prêcher la démocratie si elle ne l’applique pas elle-même. Aujourd’hui, c’est près du tiers des États Membres qui demande justice, a fait observer le Président. L’ONU, a-t-il conclu, ne saurait parler de leadership mondial si elle ne tient pas compte du leadership africain dans sa prise de décisions. « Il est temps d’entendre la voix de l’Afrique. »
Déclaration complète
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