Assemblée générale
    Déclaration
    Hongrie
    Son Excellence
    Péter Szijjártó
    Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur
    Kaltura
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    Résumé

    M. PÉTER SZIJJÁRTÓ, Ministre des affaires étrangères et du commerce de la Hongrie, a déclaré que les grandes vagues migratoires qui marquent l’époque actuelle présentent des risques sécuritaires pour tous, déstabilisent des pays, suscitent des débats politiques, et renforcent la crainte du terrorisme.  « Elles ne profitent à personne, encore moins aux migrants.  Elles ne profitent pas aux pays d’accueil.  Elles ne font que générer des sociétés parallèles », a-t-il affirmé, avant de préciser que l’Europe centrale avait accueilli 400 000 migrants en 2015.  Les migrants irréguliers, a-t-il ensuite accusé, ont bafoué nos cultures et traditions et s’attaquent à nos policiers. 

    Le Ministre a aussi estimé que l’Union européenne avait échoué dans sa gestion de la question migratoire, pointant notamment sa politique d’ouverture.  La Hongrie rejette cette approche et en a été punie, pourtant, a-t-il affirmé, la gestion de la migration en Europe est néfaste et mauvaise.  Bruxelles prétend qu’il était impossible de mettre fin aux flux migratoires, mais c’est faux, on peut les arrêter.  M. Szijjártó a fait savoir que la Hongrie dépense plus d’un milliard d’euros pour construire des murs le long de ses frontières du sud.  Il a voulu que les efforts internationaux visent à arrêter ces flux migratoires.  Les organisations internationales doivent dire que la migration n’est pas un droit de l’homme fondamental.  La migration, a-t-il martelé, est un phénomène dangereux. 

    Le Ministre a ensuite dénoncé l’adoption prochaine, en décembre, du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, clamant que c’est la pire des choses que puisse faire l’ONU pour régler cette question.  Il a indiqué que le Gouvernement hongrois s’était dissocié des négociations de ce pacte.  Nous n’acceptons pas et n’accepterons jamais ce pacte car c’est un pacte promigration, a encore dénoncé le responsable pour qui la communauté internationale doit respecter la souveraineté des États à placer la sécurité de leurs citoyens au premier plan, et le droit des pays de décider qui peut ou ne peut pas entrer sur leur territoire. 

    La communauté internationale doit appuyer les États afin qu’ils puissent préserver leurs tradition, culture et histoire, a-t-il voulu.  Elle ne doit pas exercer des pressions sur les pays pour qu’ils abandonnent leurs héritages.  Selon lui, le Pacte mondial suggère que la meilleure réponse au chômage et à la démographie est la migration.  C’est faux, a-t-il tonné, soulignant que c’est encore aux États d’élaborer leurs propres politiques économiques et démographiques.  En outre, la protection des frontières est une question de sécurité nationale et incombe à chaque État.  Il a exhorté la communauté internationale à appuyer tous les États pour qu’ils puissent protéger leurs frontières et à mettre fin aux politiques qui encouragent les passages clandestins. 

    Le Pacte mondial énumère les droits de migrants et non ceux des personnes qui souhaitent vivre leur vie dans leur propre pays, a encore décrié le Ministre.  Il a expliqué que la politique migratoire de la Hongrie repose sur la sécurité de la population hongroise et a souligné une fois de plus que son gouvernement n’appuiera pas le Pacte mondial, estimant qu’il va à l’encontre des intérêts nationaux de la Hongrie. 

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12071.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Péter Szijjártó (Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur), Hongrie
    Photo ONU

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