Déclaration
Résumé
Il y a 13 jours, a rappelé avec émotion M. NANA ADDO DANKWA AKUFO-ADDO, Président du Ghana, nous avons inhumé Kofi Annan, septième Secrétaire général de l’ONU. Kofi Annan croyait passionnément en l’Organisation, à « un idéal qu’il ne faut pas laisser mourir ». Aujourd’hui, a regretté le Président, la réalité est que nombre de résolutions prises à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité « ne veulent rien dire sans la volonté politique de les mettre en œuvre ». Réfléchissant au rôle de l’Organisation fondée en 1945, il a recommandé qu’elle change pour s’adapter aux besoins contemporains.
Notant que les effets de la crise financière de 2008 se font encore sentir dans de petits pays comme le Ghana, M. Akufo-Addo s’est inquiété par avance de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde. Le Ghana, a-t-il assuré, est déterminé à sortir de la pauvreté et à atteindre la prospérité. Or pour cela, il faut que les règles, qu’il s’agisse de l’environnement ou du commerce, soient respectées par tous. En ce qui concerne les objectifs de développement durable, le Ghana, a-t-il annoncé, présentera en juillet 2019 son examen national volontaire au Forum politique de haut niveau de l’ECOSCOC.
M. Afuko-Addo a souligné que, l’an dernier, 55% du travail du Conseil de sécurité a porté sur l’Afrique. « Nous ne voulons plus être l’endroit qui requiert des soldats de maintien de la paix et des organisations non gouvernementales de lutte contre la pauvreté, aussi nobles leurs objectifs soient-ils », a-t-il lancé. Les organisations régionales, comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA), déploient des efforts systématiques pour apporter la paix et la stabilité sur l’ensemble du continent, et « tôt ou tard, elles réussiront », a-t-il prédit.
Le Ghana, comme de nombreux pays en Afrique, forge des relations avec la Chine pour gérer une partie de son déficit en infrastructures, a ensuite souligné le Président pour expliquer « une certaine anxiété » au sujet de la « possibilité d’une recolonisation du continent africain par une nouvelle puissance ». Il est toutefois évident que la trajectoire de développement sur laquelle nous étions depuis des décennies n’a pas fonctionné, a-t-il fait observer. Il est dans l’intérêt de tous de voir le Ghana passer rapidement de la pauvreté à la prospérité, a conclu M. Afuko-Addo.
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