Déclaration
Résumé
Mme FRANCINE BARON, Ministre des affaires étrangères et de la CARICOM de la Dominique, a rappelé que, le 18 septembre dernier, l’ouragan Maria avait mis son pays à genoux. Mais le monde doit savoir la force et la ténacité de mon peuple face à ce désastre, a-t-elle dit, en saluant l’appui fourni par l’ONU et les pays frères et sœurs des Caraïbes.
Le Ministre a regretté qu’un grand nombre de personnes soient encore dans le déni vis-à-vis des changements climatiques, en déplorant la non mise en œuvre des engagements pris à Paris. « Les changements climatiques sont la responsabilité globale de notre époque », a—t-elle ajouté. Elle a aussi fait observer qu’une grande violence découle des changements climatiques, qui sont « le principal symptôme du modèle économique, social et humain cassé qui est le nôtre ». Alors que nous pontifions et débattons à l’envi, les changements climatiques poursuivent leur marche et détruisent les vies, a-t-elle déclaré. Mme Baron a rappelé que l’inertie de certains pays sur ce sujet avait pour explication cette réalité économique: « ceux qui gagnent le plus du fait des activités à l’origine des changements climatiques sont ceux qui sont le plus préservés de ses conséquences ».
Mme Baron a estimé à 226% du PIB de son pays les dommages causés par un ouragan, ce qui excède ses capacités de relèvement, avant de rappeler que les changements climatiques n’étaient pas un accident de la nature mais découlaient de l’action de l’homme. La Ministre a aussi dénoncé la politique prônée par nombre de pays développés, par laquelle les pays insulaires en première ligne face aux changements climatiques devraient contracter des assurances supplémentaires alors que ce sont d’autres pays qui sont à l’origine desdits changements. « Ce serait comme si un pyromane vous disait qu’au lieu de l’empêcher de mettre le feu à votre maison, il vous faudrait contracter une assurance contre les incendies », a-t-elle accusé.
Mme Baron a proposé que l’ONU supervise un fonds d’assurance pour les dommages et pertes dus au climat, qui serait abondé par les pays à l’origine des changements climatiques et dédommagerait les pays qui souffrent de ses conséquences. Enfin, elle a indiqué que la Dominique avait élaboré un plan afin de faire du pays la première nation résiliente face aux changements climatiques. « Si nous continuons de regarder nos pieds, nous mourrons de chagrin », a-t-elle conclu.
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