Déclaration
Résumé
M. MIGUEL DÍAZ-CANEL BERMÚDEZ, Président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba, a pesté « contre l’absurdité d’un monde dans lequel 0,7% de la population possède 46% des richesses », des chiffres qui sont utilisés par les organisations internationales mais qui ne semblent pas avoir éveillé suffisamment les consciences, selon lui. Pauvreté, malnutrition, manque d’accès à l’eau potable « n’ont pas pour origine le socialisme, comme le Président des États-Unis l’a dit hier. Ils sont les conséquences du capitalisme, et surtout de l’impérialisme et du libéralisme », a rétorqué le Président cubain.
Poursuivant un argumentaire anticapitaliste, M. Bermúdez a accusé le capitalisme d’engendrer le colonialisme, le fascisme, le terrorisme, l’apartheid, la guerre et la sujétion des peuples. « Ne nous y trompons pas, nous disposons d’assez de ressources matérielles, financières et technologiques pour éradiquer la pauvreté. » Ce qui manque, selon le dirigeant cubain, c’est la volonté des pays industrialisés, alors qu’ils « ont le devoir moral, la responsabilité historique et les ressources abondantes pour résoudre les grands problèmes mondiaux ».
Il a pointé du doigt les États-Unis, « un des grands pollueurs d’hier et d’aujourd'hui », pour s’être retirés de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, « mettant en danger les générations futures et la survie de toutes les espèces, y compris l’espèce humaine ».
M. Bermúdez a constaté que « l’hégémonisme, l’impérialisme nucléaire et militaire se perpétuaient et s’étendaient encore davantage », au détriment des espoirs de la majorité des peuples pour un désarmement général et complet. À cet égard, il a noté que Cuba était devenu le cinquième État à ratifier le Traité sur l’interdiction complète des armes nucléaires, le 31 janvier dernier.
Il s’est désolé de la multiplication des conflits d’ampleur locale, des guerres d’agression « déguisées en interventions humanitaires », de putschs téléguidés de l’extérieur, des « coups d’État en douceur » et de l’ingérence d’États dans les affaires internes d’autres nations « sous le couvert d’excuses les plus diverses ».
S’élevant contre la militarisation de l’espace, et aussi du cyberespace, Cuba s’est aussi prononcé contre l’usage illégal des technologies de l’information et de la communication par un État pour en attaquer un autre.
Il a terminé son allocution en critiquant l’usage abusif du droit de veto des États-Unis au Conseil de sécurité: M. Bermúdez a exigé une réforme immédiate du fonctionnement de ce dernier.
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