Déclaration
Résumé
M. SEBASTIÁN PIÑERA ECHEÑIQUE, Président de la République du Chili, a estimé que les trois grands défis de la communauté internationale identifiés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, il y a 20 ans, sont toujours d’actualité. La sécurité, le développement ainsi que les droits de l’homme et l’état de droit forment toujours le noyau de « notre ordre mondial », même s’ils se présentent sous des formes nouvelles. Selon lui, l’ordre mondial en émergence, fondé sur la démocratie occidentale et l’économie de marché, a engendré de nouvelles tensions. Les menaces à la paix et à la sécurité internationales persistent sous la forme du terrorisme, des conflits armés et du crime organisé transnational, a relevé le Président, et ont provoqué une crise migratoire à grande échelle. Il s’agit d’un défi qui interpelle la communauté internationale dans son ensemble, a-t-il ajouté, y compris le Chili, qui s’est engagé à assurer des migrations sûres, ordonnées et régulières. Il faut donc trouver un équilibre entre le « droit souverain des États » de réguler l’entrée des migrants sur leur territoire et le respect des droits fondamentaux, a considéré M. Echeñique.
Pour le Président chilien, le développement doit être exhaustif, inclusif et durable, à l’image des objectifs de développement durable et du Programme 2030. Pour cette raison, le renforcement du multilatéralisme droit transcender les initiatives économiques récentes telles que le partenariat transpacifique ou la Coopération Asie-Pacifique. Le « vrai » développement se mesure à l’aune du traitement des personnes les plus vulnérables et de la protection de l’environnement, a poursuivi M. Echeñique, pour qui il y va de la survie même de l’humanité.
Notre génération est la première à souffrir des effets des changements climatiques, a-t-il rappelé, mais également la seule qui puisse encore en contrer les effets. Pour sa part, le Chili a établi des aires de protection de la biodiversité, y compris des zones de protection marines, ainsi qu’une « route de l’énergie » verte, en plus de bannir l’usage des sacs plastiques. Pour soutenir ces efforts, il a préconisé le recours à la technologie et au système multilatéral international.
Rappelant le trentième anniversaire du référendum qui a ouvert la voie au retour de la démocratie dans son pays, le Président Echeñique a déclaré la période de transition politique terminée. Selon lui, le Chili doit maintenant se transformer en un pays développé, dans le respect des droits de l’homme et de l’état de droit. Il a dénoncé le traitement infligé aux Vénézuéliens « privés de voix » par le Gouvernement « autoritaire et antidémocratique » du Président Maduro. Une situation similaire à celle qui prévaut au Nicaragua et à Cuba, « pays frères » où les libertés ont été restreintes, a-t-il dit.
Le Conseil de sécurité, héritage de la Seconde Guerre mondiale, n’est plus à même de répondre à ces défis, a considéré le Président, et sa composition ne reflète plus la réalité du monde, alors que l’Afrique, le Japon, l’Allemagne, l’Inde et l’Amérique latine en sont exclus.
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