Déclaration
Résumé
Pour M. LEJEUNE MBELLA MBELLA, Ministre des relations extérieures du Cameroun, l’ONU est aujourd’hui le meilleur reflet du multilatéralisme qui est, plus que par le passé, la voie la plus appropriée pour répondre aux défis auxquels l’humanité fait face. Le Ministre s’est dit convaincu que le rôle et l’avenir des Nations Unies restent tributaires de la volonté des États Membres de raffermir sa légitimité, sa démocratisation et sa représentativité, afin de ne laisser personne à la traîne. Ceci passe nécessairement, selon lui, par la réforme de ses organes, au rang desquels le Conseil de sécurité. À cet égard, il a estimé que l’on ne peut plus envisager la pérennisation de la marginalisation, notamment de l’Afrique qui demeure le seul continent à ne pas disposer d’un siège permanent au sein du principal organe en charge de la paix et la sécurité internationales.
Le Ministre a aussi abordé la question des mouvements migratoires qui devrait interpeler « notre conscience collective » et nous rappeler les impératifs d’une solidarité effective et d’une prospérité partagée. Sur le plan de la sécurité collective, il a attiré l’attention sur la nécessité de ne pas reléguer au second plan la centralité du problème des armes légères et de petit calibre dans l’agenda international. Il a tenu à rappeler, à cet égard, que plus de 90% des victimes de guerre dans le monde, et particulièrement en Afrique, sont tuées par ce type d’armes qui atterrissent de plus en plus entre les mains de groupes terroristes tels que l’État islamique, AQMI ou Boko Haram. Le Ministre a rappelé, à cet égard, la première Conférence des États parties et signataires de la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, abritée par son pays et au cours de laquelle, les États se sont engagés sans réserve à combattre la prolifération de ces armes.
Sur le plan économique, le Ministre a appelé à un soutien accru aux pays africains pour les aider à alléger le fardeau de la dette, à améliorer leurs capacités de production et enfin à faciliter l’accès de leurs produits aux marchés mondiaux à des conditions plus favorables. Le Cameroun poursuit une vision à long terme, dont le but est de devenir pays émergent à l’horizon 2035. Sur le plan environnemental, le Cameroun, pays du bassin du Congo et deuxième plus grand pays forestier d’Afrique, a pris « la courageuse » option de renoncer à la pleine utilisation de ses forêts. Mais, a prévenu le Ministre, il faudra trouver des solutions urgentes et adéquates pour concilier les initiatives de préservation de l’environnement et les légitimes aspirations des populations au bien-être. Dans la même veine, le Ministre a réitéré la nécessité d’une série d’actions urgentes en faveur de la sauvegarde du lac Tchad réduit aujourd’hui de plus de 90% de sa surface initiale. Quant au volet politique, il a indiqué que la consolidation de la culture démocratique au Cameroun est un processus inéluctable, malgré les défis sécuritaires. Grâce aux sacrifices de toute la nation camerounaise, conjugués aux efforts coordonnés des voisins du bassin du lac Tchad et l’appui des partenaires internationaux, la capacité de nuisance de la secte terroriste Boko Haram a été considérablement réduite, même s’il faut demeurer mobilisé jusqu’à son éradication totale. Le Ministre a également fait part de la détermination de son pays à stabiliser les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie aux revendications corporatistes des syndicats d’enseignants et d’avocats. Le Cameroun, a-t-il conclu, s’emploie à restaurer la paix et la sécurité dans ces régions, dans « le respect des droits de l’homme et des lois et règlements de la République ».
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