Assemblée générale
    Déclaration
    Arménie
    Son Excellence
    Nikol Pashinyan
    Premier Ministre
    Kaltura
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    Résumé

    M. NIKOL PASHINYAN, Premier Ministre de l’Arménie, s’est réjoui de son accession au poste de Premier Ministre, après une « révolution du velours » sans violence, sans victime et sans désordre.  C’était une « révolution d’amour et de solidarité » qui a mobilisé les populations dans une marche vers la capitale, Erevan.  Le Premier Ministre s’est félicité de la nouvelle culture politique du pays, évoquant par exemple les félicitations adressées par les vainqueurs à tous les candidats malheureux aux dernières élections municipales.  Le pays est maintenant prêt pour des élections législatives, a-t-il relevé en promettant qu’il ne sera pas possible de manipuler le processus électoral ou de saper la confiance des citoyens.  Le Premier Ministre a expliqué que la situation actuelle en Arménie n’est pas juste un changement de gouvernement ou de parti au pouvoir.  Il s’agit plutôt, a-t-il assuré, de l’émergence d’un nouveau système politique et de gouvernance dans lequel le peuple dirige directement les affaires publiques.

    Mais, a promis M. Pashinyan, la politique extérieure reste la même.  L’Arménie est toujours disposée à dialoguer de manière constructive avec tous ses partenaires, au nom du multilatéralisme.  La diaspora arménienne est éparpillée dans le monde entier et celle de la Syrie fait face à des menaces existentielles, a fait observer le Premier Ministre.  Il a ajouté que le règlement du conflit du Haut-Karabakh reste un élément crucial de la politique extérieure de l’Arménie.  Toute tentative de résoudre ce conflit par les armes est une menace directe à la sécurité, à la démocratie et aux droits de l’homme, a tranché le Premier Ministre.  Il a promis que l’Arménie restera fidèle aux bons offices des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), seul groupe habilité à gérer ce conflit. 

    Le Premier Ministre a invité l’Azerbaïdjan à renoncer à ses velléités militaires et à mettre en œuvre les accords existants.  Si l’Azerbaïdjan veut vraiment résoudre ce conflit, il doit commencer par la question du Haut-Karabagh.  Le Premier Ministre a accusé les dirigeants azéris de vouloir « chasser » tous les Arméniens d’un territoire qui ne fait pourtant pas partie de l’Azerbaïdjan, « à moins que l’on ne veuille déclencher un second génocide arménien ».  En ce soixante-dixième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, l’Arménie compte organiser une série de discussions.  « Vivre ensemble » est d’ailleurs le thème du dix-septième Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie qui se tiendra en octobre prochain à Erevan, une ville presque trois fois millénaire.

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12062.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Nikol Pashinyan (Premier Ministre), Arménie
    Photo ONU

    Sessions antérieures

    Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.

    Droit de réponse

    Première déclaration (26 septembre 2018)

    Le représentant de l’Arménie a réagi en disant qu’il n’y a pas de conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan: le conflit est entre l’Azerbaïdjan et le Haut-Karabakh. Faisant un rappel historique, il a dit que c’était l’Azerbaïdjan qui avait commencé la guerre pour ensuite la perdre. Répondant à l’accusation de racisme de son homologue, le représentant a dit que « c’est l’Azerbaïdjan qui s’en prend à tous les Arméniens du monde ». Le Haut-Karabakh ne fait pas partie de l’Azerbaïdjan et n’en fera jamais partie, a-t-il affirmé, en qualifiant ce que dit le représentant de ce pays de « tissu de mensonges ». Il faut, a-t-il préconisé, s’en tenir au processus de paix soutenu par l’ONU et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Un règlement définitif du conflit dépend de la participation active de l’Azerbaïdjan, a-t-il ajouté.

    Source: AG/12064

    Deuxième déclaration (26 septembre 2018)

    Le représentant de l’Arménie a réitéré qu’un cessez-le-feu avait été signé le 16 mai 1994 à la demande du Conseil de sécurité, signé par l’Azerbaïdjan. Les négociations de paix se feront dans le cadre des bons offices des Nations Unies et de l’OSCE, a-t-il déclaré.

    Source: AG/12064

    Troisième déclaration (1 octobre 2018)

    À son tour, le représentant de l’Arménie a dénoncé les propos de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh. L’Arménie veut le retour des réfugiés mais seulement « dans le cadre d’une démarche globale ». Or, l’Azerbaïdjan continue de faire une lecture sélective des résolutions du Conseil de sécurité et, mû « par la haine », il n’a pas hésité à lancer une offensive militaire qui a créé des tensions dans toute la région. Le conflit du Haut-Karabakh perdure parce que les populations sont privées de leur droit à l’autodétermination, a affirmé le représentant au nom d’un pays attaché aux pourparlers de paix. L’Azerbaïdjan devrait renoncer à ses déclarations belliqueuses, a-t-il déclaré.

    Source: AG/12073