Déclaration
Résumé
M. GASTON A. BROWN, Premier Ministre et Ministre des finances d’Antigua-et-Barbuda, a relevé que les peuples des Nations, riches ou pauvres, petites ou grandes, ont depuis longtemps cessé de prêter attention et de s’intéresser à « ce qui se dit ici ». Cette Assemblée est devenue un salon de conversation, alors que les peuples vivent dans un monde où 1% de l’humanité détient les plus grandes richesses. Un monde, où une poignée de nations superpuissantes impose leur volonté, perpétuant un système de domination.
Pour les enfants de Syrie, de Palestine, du Yémen et d’Afghanistan, qui n’ont jamais connu autre chose que la guerre, « transformer les épées en socs de charrue » est une promesse vide de sens. Pour les peuples d’Afrique subsaharienne et ailleurs en Amérique latine et en Asie, le rêve de la Banque mondiale gravé à l’entrée majestueuse de son siège à Washington pour un monde sans pauvreté, continue d’être un cauchemar au quotidien. Le but de cette Organisation, réitéré dans sa Charte, contredit la réalité des réfugiés forcés à fuir leur pays pour frapper aux portes des riches.
M. Brown a ensuite affirmé qu’il cherche à faire « résonner sa voix au nom des déshérités et des dépossédés, y compris son propre peuple ». L’histoire nous a enseigné qu’aucune nation ne peut vivre dans une oasis de prospérité si le reste du monde est en friche. Notre monde, a-t-il encore dit, est un grand village, où les espoirs et aspirations des communautés et leurs craintes sont partagés par tous. Et si ces problématiques ne sont pas encore arrivées chez vous cela ne saurait tarder », car les « murs érigés ne protègent pas contre les maladies, ni contre l’afflux des réfugiés en l’absence de l’amélioration de leur situation ».
Les riches, a-t-il poursuivi, ont l’obligation de contribuer au développement économique de ces pays. D’où, pour lui, le caractère urgent et vital de revitaliser l’Assemblée générale. Il a également appelé à associer l’ensemble des États Membres aux discussions sur les réformes financières, afin de dégager une réelle compréhension de la grave vulnérabilité des petits États aux chocs externes. Les club restreint du G7 et du G20 ne peuvent à eux seuls réparer la fragmentation du système financier international, a-t-il souligné. Ni l’Union européenne qui cherche à imposer ses politiques fiscales aux pays en développement à travers le monde. Les règles arbitraires mises en place par des organes non représentatifs et visant uniquement leur propre intérêt n’ont aucune légitimité, a-t-il martelé.
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