Déclaration
Résumé
M.JOÃO MANUEL GONÇALVES LOURENÇO, Président de l’Angola, a remercié la communauté internationale pour son soutien à la paix et la réconciliation nationale de son pays, et en particulier l’ONU pour son « rôle décisif » à travers ses deux missions, la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM) et la Mission d’observation des Nations Unies en Angola (MONUA). Il pense que l’expérience angolaise en termes de maintien et de consolidation de la paix a permis de tirer des conclusions utiles sur la façon d’approcher les processus de paix dans le monde.
Le Président a regretté que l’ONU n’ait pas pu, en 73 ans, pleinement réaliser les objectifs de la Charte, notamment restaurer la paix et l’harmonie dans le monde et garantir l’égalité de droit à toutes les nations, indépendamment de leur taille. Il a toutefois reconnu les progrès incontestables en matière de décolonisation, de promotion des droits de l’homme ou encore de renforcement de la coopération internationale et de gestion des centres de tensions et d’instabilité. L’Angola salue les tentatives des États-Unis, de la Corée du Sud et de la Corée du Nord pour parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Pour le Président angolais, face à une mondialisation croissante, il n’existe aujourd’hui aucune justification à la prolifération de nouveaux conflits « qui semblent sans issue » dans différentes parties du monde. Il a joint sa voix à celles qui exigent une réforme en profondeur de l’ONU pour que l’Organisation soit plus en phase avec les nouvelles réalités, notamment l’émergence de nouveaux centres économiques et financiers et les avancées technologiques et scientifiques.
Une réorientation de ses structures et mécanismes d’intervention ainsi qu’un élargissement du Conseil de sécurité se justifient pleinement pour mieux représenter la géopolitique des différentes régions, a-t-il estimé ajoutant que l’ONU doit assumer un rôle de plus en plus actif dans le suivi des processus démocratique, économique et sociaux. C’est le meilleur moyen, à ses yeux, de répondre aux conflits internes, ethniques et religieux ainsi qu’inter-États, mais cela exige une coordination au plus haut niveau entre tous les États Membres de l’Organisation.
Le Président angolais a ensuite plaidé pour un système financier international décentralisé, basé à la fois sur la promotion du commerce et l’intégration économique régionale, ainsi que pour le renforcement des institutions financières régionales dans des termes favorisant le développement économique durable.
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