Déclaration
Résumé
M. ABDULLAH ABDULLAH, Chef de l’exécutif de la République islamique d’Afghanistan, a regretté que la communauté internationale n’ait pas adopté une définition acceptable du « terrorisme ». Il a rappelé que l’Afghanistan subissait, depuis pratiquement un quart de siècle, la perte de dizaines de milliers de vies et la destruction de ses infrastructures à cause de ce fléau. Il a demandé aux pays voisins, notamment le Pakistan, de l’aider à faire face à cette menace affectant les sociétés, y compris celle du Pakistan. Affirmant que la réponse au terrorisme avait été à ce jour insuffisante, il a plaidé pour la pleine mise en œuvre des quatre piliers de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
M. Abdullah a déclaré que l’Afghanistan a fait une ouverture sans précédent aux Taliban en les invitant à prendre part à un processus de paix crédible et mené par les Afghans eux-mêmes. Le Gouvernement afghan a même annoncé un cessez-le-feu unilatéral en début 2018, pour une période de trois jours, et auquel les Taliban ont souscrit. Malheureusement, a témoigné le Chef de l’exécutif, des « agendas étrangers » n’ont pas permis de faire appliquer un second cessez-le-feu. Il a promis que le Gouvernement allait s’évertuer à poursuivre les efforts pour réaliser ce qui est faisable.
Pour M. Abdallah, une double approche est nécessaire pour s’assurer à la fois de gagner la paix et de protéger et préserver les avancées en faveur de la population, conquises de haute lutte. Cela inclut l’ordre constitutionnel, la liberté d’expression, les droits de l’homme et des femmes et la création d’opportunités économiques, a-t-il précisé.
M. Abdullah a ensuite rappelé que deux défis majeurs attendaient les Afghans: les élections législatives prévues le mois prochain et le scrutin présidentiel de 2019. Il a insisté sur l’importance d’un processus électoral digne de confiance et d’une adhésion de l’électorat aux résultats du scrutin. Il a également dit attendre beaucoup de la prochaine conférence ministérielle de Genève sur l’Afghanistan, en novembre prochain.
Sur le plan humanitaire, M. Abdullah a souligné que la sécheresse, les réfugiés et les déplacés du fait des changements climatiques et des menaces sécuritaires avaient un impact sur la vie des deux tiers du pays et sur près de 4 millions de personnes, dont un million pourrait être forcé de se déplacer si leurs besoins n’étaient pas satisfaits. Il a appelé la communauté internationale à financer le plan humanitaire pour l’Afghanistan 2018-2021.
L’Afghanistan espère passer d’un état d’instabilité et de confrontation à un statut de plateforme de cordialité pour la collaboration régionale, a encore déclaré M. Abdullah. Les Afghans veulent ainsi faire de leur pays un « rond-point de gens, de services, de communications, de coopération et d’idées dans toute la région », a-t-il expliqué, avant de demander l’aide de la communauté internationale pour faire de ce concept une réalité.
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