Déclaration
Résumé
M. AUGUSTINE P. MAHIGA, Ministre des affaires étrangères de la République-Unie de Tanzanie, a décrit le monde comme « faisant face à une myriade de défis ». Le premier et le plus transversal d’entre eux, celui du développement durable, est au cœur du plan quinquennal de développement de la Tanzanie. D’ici à 2020, le pays s’est fixé l’objectif d’une croissance de 10%, d’un taux de chômage de 8% et d’un taux de pauvreté de 16,7%. Ce sont des objectifs que la Tanzanie compte atteindre grâce à une combinaison de soutien aux entreprises, d’aide financière aux jeunes et aux femmes, de lutte contre la corruption et d’une taxation juste, a détaillé le Ministre.
Poursuivant sur la question des changements climatiques, M. Mahiga a rappelé que son pays était lui aussi concerné puisque les neiges du Kilimandjaro sont en train de fondre rapidement. Les récentes catastrophes climatiques qui ont endeuillé l’Afrique, les Caraïbes et les États-Unis doivent « nous réveiller et nous rappeler que les changements climatiques n’ont pas de frontières », a-t-il ajouté. Appelant à agir le plus vite possible pour augmenter nos chances de protéger l’avenir de notre planète, le Chef de la diplomatie s’est félicité de la signature de l’Accord de Paris. Il a cependant prévenu: l’assistance aux pays en développement doit aussi passer par le déploiement de technologies vertes qui permettront de contrôler les émissions de carbone.
Sur le plan géopolitique, M. Mahiga a souligné que les Nations Unies paient un lourd tribut sur le front du maintien de la paix. Il a d’ailleurs rappelé que la Tanzanie avait encore perdu un Casque bleu la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC). Condamnant cet acte « lâche » des rebelles des Forces démocratiques alliées, il a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à poursuivre ses efforts et à maintenir les capacités de la brigade d’intervention de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Il a par ailleurs demandé que la communauté internationale supporte financièrement et logistiquement les élections qui devraient se tenir en RDC.
À propos du Burundi, le Chef de la diplomatie tanzanienne a rappelé que son pays participait activement au processus de paix et ajouté qu’il appréciait le partenariat conclu avec le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour assister les populations qui fuient le pays. Sur la question du Sahara occidental, il s’est dit confiant qu’avec le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, les négociations pourront reprendre sur de bonnes bases. Il a enfin plaidé pour une solution des deux États dans le conflit israélo-palestinien et la fin de l’embargo imposé à Cuba. La Tanzanie regarde d’ailleurs avec inquiétude la marche arrière des États-Unis sur ce dernier sujet, alors que les progrès réalisés ces dernières années avaient été applaudis par l’Assemblée générale.
M. Mahiga a conclu sur la nécessité de réformer l’organisation des Nations Unies et notamment le Conseil de sécurité. Estimant que cette transformation devrait être continue et progressive, la Tanzanie considère que le statu quo au niveau de cet organe contrevient à sa responsabilité première, à savoir maintenir la paix internationale et la sécurité.
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