Déclaration
Résumé
M. MARK RUTTE, Premier Ministre des Pays-Bas, a débuté son discours en reconnaissant que les problèmes auxquels le monde fait face aujourd’hui semblent écrasants: les attaques terroristes, les conflits au Myanmar, en Syrie, en Centrafrique et au Yémen, et les catastrophes naturelles qui ont touché les États-Unis et l’Asie, ainsi que les Caraïbes. Mais il a tenu à affirmer qu’il y avait tout de même de la place pour l’optimisme. Le monde d’aujourd’hui est un monde bien meilleur qu’au moment où les Nations Unies ont été créées, a-t-il dit en substance, en pointant les énormes progrès réalisés dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la mortalité maternelle et infantile et l’éducation des enfants, qui pour 90% d’entre eux reçoivent une éducation primaire. M. Rutte a insisté sur le rôle joué par les Nations Unies dans ces réussites, en rappelant également à quel point la coopération internationale était importante pour les Pays-Bas et ses partenaires de Curaçao, Aruba et Saint-Martin, mais aussi pour les victimes du vol MH17. Changements climatiques, migration, sécurité alimentaire, terrorisme et cybercrime: les problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui, a-t-il ajouté, sont par nature internationaux.
M. Rutte a indiqué que les Pays-Bas débuteront, en janvier 2018, un mandat d’un an au Conseil de sécurité, remplaçant à ce poste l’Italie, ce qui est pour lui un bon exemple de partenariat européen au sein des organisations internationales. Les Pays-Bas ont fixé trois priorités et d’abord, la réforme et la modernisation des Nations Unies, pour laquelle ils apportent leur ferme soutien au Secrétaire général. Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité d’un effort de la part de tous les États Membres et a attiré l’attention sur quelques chantiers, comme une meilleure coopération entre les agences de l’ONU et le renforcement du rôle des coordinateurs résidents. Comme deuxième priorité, il a cité la sécurité, avec un mot clef: la prévention. « Nous n’avons pas accordé assez d’attention aux premières étapes des conflits. » Il a ainsi salué le travail de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), à laquelle son pays participe et qu’il voit comme un modèle pour les futures missions. Il a cependant souligné que la Mission a besoin de services de renseignement, de formation et d’équipements de pointe, ainsi que d’un mandat clair. En matière de contre-terrorisme, M. Rutte a cité comme bon exemple le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, dont les Pays-Bas assurent la coprésidence avec le Maroc. « Soixante pays et les Nations Unies collaborent maintenant avec Interpol au profilage des terroristes étrangers. »
M. Rutte a ensuite décrit la troisième priorité de son pays: la durabilité, qui est étroitement liée à la prévention de la violence et des conflits. Il a rappelé, à cet égard, l’importance des objectifs de développement durable, que les Pays-Bas, avec ses partenaires de Curaçao, Aruba et Saint-Martin, travaillent à mettre en œuvre. Il a longuement insisté sur la question de l’eau, un domaine dans lequel les Pays-Bas ont une grande expertise. Rappelant les catastrophes qui ont touché New York, le Texas et l’Asie, il a insisté sur l’imbrication de la question climatique avec celle de l’eau. Il a dit combien la population de Saint-Martin, dans la partie néerlandaise de l’île, lutte encore pour faire face aux dégâts provoqués par l’ouragan Irma. En 2050, les Nations Unies prédisent que 200 millions de personnes seront déplacées à cause des changements climatiques, a-t-il ajouté, en précisant que les Pays-Bas déploient leur expertise dans le monde entier et sont membres du Groupe de haut niveau sur l’eau. Après avoir réaffirmé son soutien aux réformes proposées par le Secrétaire général, M. Rutte a conclu en appelant le monde à regarder ce qu’il avait accompli dans les décennies précédentes et ce que ces résultats comportaient comme promesses pour le futur.
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