Déclaration
Résumé
Les Nations Unies doivent inclure davantage l’Afrique au plus haut niveau décisionnel de l’Organisation, a estimé M. HAGE G. GEINGOB, Président de la Namibie. « Si elle n’y parvient pas, l'ONU risque de perdre sa respectabilité », a-t-il mis en garde. À ses yeux, le moyen le plus sûr de « restaurer la confiance » dans les Nations Unies serait de réformer le Conseil de sécurité afin d’en faire une instance « plus ouverte ».
Pour le Président namibien, l’Afrique ne devrait pas seulement être perçue comme une « source précieuse de matières premières », mais bien comme un « partenaire important » qu’il faut traiter « sur un pied d’égalité avec le reste de la communauté internationale ». Dans cette perspective, il s’est félicité de l’accord récemment conclu entre le Secrétaire général de l’ONU et le Président de la Commission de l’Union africaine (UA) pour renforcer la coordination entre les deux organisations.
M. Geingob a également salué le « partenariat institutionnel » qui s’est forgé entre le Conseil de sécurité et l’Union africaine pour le maintien de la paix et la sécurité internationales, comme en témoigne le fait que, sur 52 opérations de maintien de la paix et missions politiques spéciales des Nations Unies, 26 sont actuellement déployées sur le continent africain. « Cela contribue à accroître non seulement la coopération entre les deux institutions, mais également la légitimité des décisions prises par le Conseil de sécurité en Afrique », a-t-il estimé.
La plus grande menace à la paix, a toutefois déclaré le Président, demeure les disparités grandissantes entre et à l’intérieur des nations. Pour cette raison, a-t-il déclaré, la Namibie a fait du développement une priorité. « Nous avons réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre la pauvreté absolue et relative au cours des 27 dernières années », s’est-il enorgueilli, précisant que le taux de pauvreté du pays était passé de 70% en 1993 à 18% en 2015.
Malgré ces progrès, M. Geingob a reconnu que, sur la même période, les inégalités de revenus n’avaient pas diminué à un rythme aussi soutenu que celui de la pauvreté. Pour y parvenir, la Namibie a « déclaré une guerre totale » aux inégalités, qui consiste notamment à faire en sorte que les femmes ne soient pas exclues du développement. C’est dans cette perspective, a-t-il expliqué, que le parti au pouvoir a instauré la parité électorale entre hommes et femmes, de sorte que l’Assemblée nationale du pays compte aujourd’hui 48% d’élues, soit l’un des cinq taux de représentation politique des femmes les plus élevés au monde.
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