Déclaration
Résumé
Mme KAMINA JOHNSON SMITH, Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur de la Jamaïque, est revenue sur les ouragans qui ont récemment frappé les Caraïbes et s’est déclarée profondément touchée par le fait que les populations de la région avaient désormais des conditions de vie dramatiquement différentes de ce qu’elles étaient quelques jours plus tôt.
« Pour nous dans les Caraïbes, les changements climatiques ne sont pas un concept philosophique ou un débat académique. Il s’agit d’un problème existentiel qui nécessite une action urgente et efficace », a lancé la Ministre. Elle s’est dite pleinement consciente de la nécessité pour ces pays de renforcer leur résilience face aux changements climatiques, mais a ajouté que leurs ressources limitées étaient minuscules face aux larges sommes requises pour mettre en place des mesures de relèvement et de reconstruction.
Sans dons et prêts adaptés pour soutenir leur investissement dans des infrastructures résistantes, les pays de la région continueront d’être aux prises avec cycle sans fin de dévastation, relèvement et reconstruction, a poursuivi Mme Smith. Insistant sur la nécessité de traiter cette question sur un long terme, au-delà de la simple assistance humanitaire immédiat, la Ministre a exhorté l’assistance à prendre en compte les défis auxquels font face les pays vulnérables dans les efforts collectifs de mise en place des Objectifs de développement durable.
« En reconnaissance de nos vulnérabilités en tant que petits États insulaires en développement, la Jamaïque collabore avec le Chili sur une nouvelle initiative dans le but de créer une alliance qui promouvrait la résilience dans les pays sujets aux catastrophes naturelles », a indiqué Mme Smith, avant de mentionner qu’il soutenait les appels à la création d’un Index de vulnérabilité aux changements climatiques.
Revenant sur les Accords de Paris, Mme Smith a rappelé que les petits États insulaires en développement avaient été au premier plan des négociations et restaient engagés dans le processus de la COP. Elle s’est plainte du fait que ces pays, qui contribuent le moins aux émissions de carbone, en font pourtant le plus les frais. Elle a également mentionné les risques de l’impact des changements climatiques sur le tourisme, directement liés à la nature de leur environnement. La Ministre s’est également enorgueillie du fait que son pays allait héberger la Conférence de l’Organisation mondiale du tourisme, une première pour un pays caribéen.
Revenant sur les objectifs de développement durable (ODD), la Ministre a insisté sur la nécessité de trouver des moyens de financement du développement nouveaux et innovants. Elle a également critiqué l’utilisation du PIB par habitant pour seul critère d’évaluation pour des prêts à des conditions de faveur, parce que ce dernier est « un outil inadéquat et inexact pour mesurer le développement réel d’un pays ». La Ministre a également critiqué les actions de certaines banques internationales qui ont retiré leurs services bancaires de plusieurs petits pays comme ceux des Caraïbes, services sans lesquels ces pays ne peuvent participer au système commercial international, ce qui a eu de graves conséquences économiques et politiques pour la région.
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