Déclaration
Résumé
M. NIKOS KOTZIAS, Ministre des affaires étrangères de la Grèce, a souligné que son pays, situé au carrefour du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, était un pôle de stabilité dans une région troublée, rappelant à cet égard les nombreuses initiatives qu’il avait prises en faveur de la paix et de la sécurité internationales.
Concernant la Syrie, M. Kotzias a affirmé que son pays ne voyait pas d’autres options que celles de négociations menées sous les auspices des Nations Unies. Il a aussi fait part de son soutien à la solution des deux États dans le conflit israélo-palestinien, et a rejeté toute idée d’intervention militaire en Libye.
En outre, concernant la lutte contre le terrorisme, il a insisté sur l’importance des progrès récents réalisés contre Daech, et a exprimé l’appui de son pays aux efforts internationaux contre le commerce illégal d’antiquités et de biens culturels.
Bien que son pays soit en faveur de la politique d’élargissement de l’Union européenne aux pays de l’ouest des Balkans, M. Kotzias s’est cependant dit particulièrement inquiet de la montée des discours nationalistes dans la région. À l’égard de l’ex-République yougoslave de Macédoine, il a affirmé qu’Athènes maintenait une approche amicale, et que les relations entre les deux pays s’étaient renforcées. La Grèce s’est engagée à continuer à travailler à une solution mutuelle acceptable au contentieux relatif au nom de son voisin.
Le Ministre a ensuite expliqué que l’amélioration des relations avec la Turquie devait se construire sur le respect du droit international. M. Kotzias s’est ainsi dit en phase avec le concept adopté par le Secrétaire général durant la Conférence internationale pour la réunification de Chypre, en juin dernier, d’en faire un « État normal, souverain et indépendant, libre de toute occupation étrangère ». Il a cependant regretté que cette conférence se soit achevée sans être parvenue à un accord, précisément en raison du rejet du concept d’« État normal » par la Turquie et la partie turque de l’île. Il s’est dit cependant prêt à poursuivre les discussions si la Turquie manifeste sa volonté de reprendre les négociations sur la base des résolutions du Conseil de sécurité et du cadre mis en place par le Secrétaire général à Crans Montana.
Le Ministre a mis l’accent sur l’attachement de la Grèce à la protection des droits de l’homme dans toutes les politiques touchant aux larges mouvements de migrants. Ces derniers donnent un cadre pour lutter contre le trafic d’êtres humains, la contrebande et le retour des personnes n’ayant pas de protection internationale, de même qu’ils permettent de s’attaquer aux causes profondes des migrations grâce à une coopération entre les pays d’origine et de transit.
La Grèce s’est, de même, investie dans une coopération régionale renforcée dans les Balkans, en participant à des réunions quadrilatérales avec l’Albanie, la Bulgarie et l’ex-République yougoslave de Macédoine, dans l’idée notamment de répondre plus efficacement à la crise des réfugiés.
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