Déclaration
Résumé
Pour M. JOSAIA VOREQE BAINIMARAMA, Premier Ministre des Fidji, la communauté mondiale fait face à des grands défis dont les changements climatiques. L’année dernière, nous avons perdu 44 de nos concitoyens et un tiers de notre produit intérieur brut (PIB) lorsque nous avons été frappés par le plus grand cyclone de l’hémisphère Sud. Les changements climatiques sont une menace aussi grande pour la sécurité mondiale que les conflits. Des millions de personnes sont déplacées à cause de la sècheresse et les changements dans l’agriculture menacent leur sécurité alimentaire. Pour le peuple des Fidji, les changements climatiques sont « une réalité ».
La raison pour laquelle nos cœurs sont avec le peuple des Caraïbes aujourd’hui est notre peur de subir le même drame. « Imaginez un autre tiers de notre PIB détruit en une année. Imaginez un autre cyclone frappant et effaçant des décennies de développement », a dit le Premier Ministre. Il est clair que le réchauffement climatique change la compréhension de nos intérêts nationaux. La seule façon pour une nation de favoriser ses intérêts est de tendre la main aux autres et de progresser ensemble. Il est évident que nous avons besoin de coopérer.
Nous serons tous perdants, si nous considérons que négocier c’est essayer de préserver ses propres intérêts. L’action collective est l’unique voie pour aller de l’avant. Les sages l’ont compris, a insisté M. Bainimarama avant de rappeler qu’il est le Président de la vingt-troisième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. L’année prochaine, les Fidji passeront le flambeau à la Pologne, en sachant que les gouvernements ne pourront pas seuls relever le défi des changements climatiques. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur la notion de « Grande Coalition des gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des citoyens ordinaires » pour faire avancer cette question.
À Bonn, nous ferons les choses différemment. Dans la zone d’action climatique de Bonn, nous réunirons tous ceux qui ont un rôle à jouer pour faire de cette Grande Coalition une grande transformation. Nous voulons que les pays du monde embrassent l’esprit des Fidji et le dialogue fondé sur la confiance. C'est la meilleure façon de faire avancer les choses, surtout dans des circonstances difficiles.
Le Premier Ministre a aussi rappelé que l’Accord de Paris exige que le réchauffement climatique soit bien inférieur à 2°C par rapport à l’ère industrielle et aussi proche que possible de 1,5°C. L’année dernière, a-t-il dit, j’ai lancé un appel pour faire du seuil de 1,5°C la cible. Je le réitère aujourd’hui. Il est urgent de faire de ce chiffre le principal objectif, et ce, dès que possible. Nous devons prendre des dispositions spéciales pour les plus vulnérables et ceux qui ont le moins de ressources pour faire face aux conséquences catastrophiques auxquelles nous sommes témoins autour de nous.
Nous sommes ravis de faire partie d’un engagement sérieux avec les gouvernements et le secteur privé afin de garantir un accès innovant et plus abordable à l’assurance et permettre aux personnes touchées par une catastrophe de se redresser plus rapidement. C’est une question de justice et de développement. Sans assurance, le relèvement et la reconstruction sont simplement un fardeau trop grand pour beaucoup de pays et de communautés.
Nous sommes aussi encouragés par le développement rapide des solutions énergétiques alternatives propres et abordables partout dans le monde. Cela offre une chance de réaliser la cible de 1,5°C. Nous sommes tous dans le même bateau. « À toutes les nations qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris, faites-le », a exhorté le Premier Ministre des Fidji.
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