Assemblée générale
    Déclaration
    Cuba
    Son Excellence
    Bruno Rodríguez Parrilla
    Ministre des affaires étrangères
    Kaltura
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    Résumé

    M. BRUNO EDUARDO RODRÍGUEZ PARRILLA, Ministre des relations extérieures de Cuba, a indiqué que son pays était disposé à accroître sa coopération, selon ses modestes possibilités, en faveur des peuples et gouvernements « frères » récemment sinistrés, exprimant aussi sa solidarité aux peuples du Mexique et des États-Unis.  Durement touché lui-même par l’ouragan Irma, le peuple cubain déploie de nombreux efforts pour relever le pays.

    En réaction à la déclaration du Président des États-Unis mardi dernier à la même tribune, qui a assuré que l’un de ses objectifs était de promouvoir la prospérité des nations et des personnes, M. Rodríguez Parrilla a fait remarquer que « dans le monde réel », huit hommes à eux seuls détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit 3,6 milliards d’habitants.  Il a poursuivi en énumérant les nombreuses inégalités économiques de par le monde, insistant sur le fait qu’au rythme actuel, 653 millions de personnes continueront d’avoir faim en 2030 et prédisant que l’objectif d’éliminer la faim d’ici à 2050 ne sera pas atteint.

    Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ne dispose pas des moyens d’application nécessaires, a-t-il aussi remarqué, en jetant la pierre aux États-Unis et à d’autres pays industriels, dénonçant leur « égoïsme et leur manque de volonté politique ».  Pour lui, « Donald Trump ignore et dénature l’histoire, tout en nous demandant de poursuivre une chimère ».  « Les modèles de production et de consommation typiques du capitalisme à son stade néolibéral sont intenables et insensés », a-t-il tonné, en prévenant que cela conduisait inexorablement à la destruction de l’environnement et à la fin de l’espèce humaine.

    Cuba, a-t-il poursuivi, regrette que le Gouvernement des États-Unis, qui est « le plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète », se soit retiré de l’Accord de Paris, malgré les records de hausse de la température mondiale moyenne en 2016, et ce, pour la troisième année consécutive.

    Il s’est aussi attardé sur la menace que représentent les armes nucléaires, soulignant la contribution du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires à un monde pacifique auquel les États-Unis se sont opposés farouchement.  Il a critiqué la position de Washington après l’annonce que le pays consacrerait 700 milliards de dollars aux dépenses militaires et mettrait au point « une doctrine nucléaire et militaire extrêmement agressive basée justement sur le recours ou la menace de recours à la force ».

    Autre sujet de préoccupation pour le Ministre cubain: l’utilisation secrète des technologies de l’information et des télécommunications pour attaquer d’autres États, tandis que « plusieurs pays développés s’opposent avec entêtement à l’adoption de traités internationaux qui réglementeraient la coopération en vue d’instaurer un cyberespace sûr ».  À ce sujet, il a accusé le Président des États-Unis de manipuler « les concepts de souveraineté et de sécurité à son bénéfice et au grand dam de tous, même de ses alliés ».

    Après avoir encore taclé le Président américain sur son prétendu « patriotisme », le Ministre, revenant sur le discours de l’avant-veille au Conseil de sécurité de Michael Pence, Vice-Président des États-Unis, a dénoncé son « ignorance crasse » quant à ses fonctions lorsqu’il s’en prend au fonctionnement du Conseil des droits de l’homme.

    Il a ensuite exprimé son désaccord quant à la nouvelle politique de l’Administration américaine vis-à-vis de son pays, considérant qu’il s’agissait d’un recul dans leurs relations bilatérales alors que des bases avaient été posées, il y a deux ans, pour progresser vers des rapports d’une nouvelle nature.  Il a dès lors dénoncé le durcissement du blocus.

    En matière des droits de l’homme, « Cuba peut se vanter de ses réussites » et surtout « n’a pas de leçons à recevoir des États-Unis ni de qui que ce soit », a ajouté le Ministre.  À propos de l’affaire des fonctionnaires de l’Ambassade des États-Unis à Cuba, le Ministre a affirmé que « les autorités cubaines ne disposaient à ce jour d’aucune preuve qui confirmerait les causes et l’origine des affections à la santé dont les diplomates américains et leurs familles allèguent avoir été victimes ».

    De l’avis du Ministre, Cuba et les États-Unis pourraient coopérer et coexister à condition de respecter leurs différences, mais le peuple cubain ne cessera jamais de réclamer, en toute légitimité, la levée et l’élimination totales du blocus et présentera une nouvelle fois, le 1er novembre prochain devant l’Assemblée générale des Nations Unies, son projet de résolution intitulé: « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».
     

    Source :
    https://www.un.org/press/fr/2017/ag11951.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Bruno Rodríguez Parrilla (Ministre des affaires étrangères), Cuba
    Photo ONU

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