Déclaration
Résumé
M. CHARLES MICHEL, Premier Ministre de la Belgique. Il n’est plus question de remettre à plus tard ce que nous devons faire aujourd’hui, a-t-il déclaré, en saluant l’initiative du Président français Emmanuel Macron visant à adopter un ambitieux pacte mondial pour l’environnement dans la foulée de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.Faire progresser les libertés fondamentales et universelles est une priorité, a enchainé M. Michel. « Quand on veut le meilleur pour son pays et pour ses compatriotes, il ne peut être question de redouter la liberté de la presse ou la liberté d’expression », a-t-il affirmé. Si la souveraineté doit être pleinement respectée, elle « ne peut pas être un paravent, ni une excuse pour tenter de légitimer exactions et asservissement ».
Sur le front du terrorisme, la Belgique participe à la coalition internationale, a rappelé le Premier Ministre. Les forces militaires font reculer Daech en Iraq et en Syrie, a-t-il assuré en précisant être engagée dans l’aide aux pays détruits en vue de leur reconstruction.
Une autre menace grave contre la sécurité du monde, selon M. Michel, c’est la prolifération non contrôlée des armes nucléaires. L’accord conclu avec l’Iran sur la question nucléaire doit être préservé et mis en œuvre, a-t-il souhaité tout en rappelant avoir de nombreuses divergences substantielles avec l’Iran. Cependant, à son avis, cet accord offre un canal de dialogue pour faire baisser les tensions et diminuer le niveau de menace. « Balayer un tel accord d’un revers de la main, sans proposer aucune alternative, ne nous parait ni sage, ni souhaitable. »
Pour ce qui est de la situation en République populaire démocratique de Corée (RPDC), dénoncer un régime autocratique et provocateur ne suffit pas, a avisé M. Michel en prévenant que « nous devons être tous mobilisés pour tisser les fils du dialogue, en impliquant le sens des responsabilités d’acteurs tels que la Chine et la Russie ».
Le Chef du gouvernement a assuré que la Belgique était une terre d’accueil pour ceux qui demandent l’asile et qui fuient guerres et persécutions. « Nous combattrons les trafiquants sans foi ni loi qui jettent sur des bateaux de fortune femmes et enfants, embarqués dans un périple à l’issue trop souvent tragique », a-t-il ajouté. Selon lui, le développement dans les pays d’origine est la clef, ce qui oblige à investir dans les pays les moins avancés.
M. Michel a ensuite plaidé en faveur du multilatéralisme, faisant valoir que « de grandes choses peuvent être réalisées » quand les acteurs régionaux et les Nations Unies travaillent ensemble dans la même direction. Il a pris l’exemple de la Gambie et celui du Sahel, avec la Force conjointe du G-5 Sahel. De même pour l’Afrique centrale où les pays de la région des Grands Lacs ont un rôle déterminant à jouer. À l’heure où le débat sur le coût des opérations de maintien de la paix est entamé, « nous ne pouvons pas abandonner la République démocratique du Congo (RDC) », a-t-il déclaré.
Enfin, la lutte contre l’impunité et le renforcement de la justice internationale sont au cœur des priorités de la Belgique. M. Michel a signalé que, cette année, son pays avait déposé une version révisée des amendements au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Ces amendements visent à interdire l’usage de quatre types d’armes ayant en commun d’entraîner d’immenses souffrances et de tuer de manière indiscriminée.
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