Déclaration
Résumé
Mme DELCY ELOÍNA RODRÍGUEZ GÓMEZ, Vice-Présidente et Ministre des affaires étrangères du Venezuela, a rappelé que son discours avait lieu dans la maison sacrée du système multilatéral qui a élaboré les principes fondamentaux des relations internationales entre États souverains et égaux, avant d’insister sur l’attachement de son pays aux principes de la Charte, y compris le droit des peuples à l’autodétermination, à la souveraineté, à l’indépendance et l’intégrité territoriale des États, tous principes sans lesquels il ne saurait y avoir de coexistence pacifique entre États dans un système multipolaire. Membre du Conseil de sécurité depuis janvier 2015, le Venezuela a veillé à faire respecter ces principes.
Rappelant que le Programme de développement à l’horizon 2030 a été adopté il y a un an, Mme Rodríguez Gómez a estimé que le principal obstacle à leur réalisation était le système capitaliste, à l’origine d’un mode de consommation qui a, selon les mots du pape François, transformé la planète en une grande décharge publique et qui s’entretient grâce à l’extension de toutes les formes de violence. Elle a accusé les États-Unis d’être le principal exportateur de la violence dans le monde. Le Venezuela, a-t-elle ajouté, condamne le terrorisme sous toutes ses formes, à la différence des « centres hégémoniques de pouvoir » qui prétendent établir une division artificielle entre « bon » terrorisme quand il déstabilise les gouvernements qui ne sont pas alignés sur leurs positions et « mauvais » terrorisme quand, par effet de boomerang, il fait de leur propre population des victimes. « Le capitalisme est une formule mortelle pour la paix », a poursuivi Mme Rodríguez Gómez, qui a dénoncé une augmentation disproportionnée de l’écart entre riches et pauvres et ajouté que, dans 60 à 80% des pays, dont le Venezuela, il n’existe pas de classe moyenne.
Mme Rodríguez Gómez a réaffirmé le droit du peuple palestinien à un État avec Jérusalem-Est pour capitale et a demandé que la Palestine soit admise aux Nations Unies comme État de plein droit. Elle a aussi réclamé la fin de la colonisation israélienne et la levée complète du blocus de Gaza. La Vice-Présidente a ensuite dénoncé les mensonges qui ont servi de prétexte à l’invasion de l’Iraq en 2003, ainsi que l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011. Elle a affirmé que la Syrie livrait un combat frontal contre le terrorisme, dont le peuple syrien est la principale victime, ajoutant que la solution à la tragédie humanitaire du peuple syrien passe par la défaite du terrorisme et une solution politique et pacifique. Elle a également salué la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, louant la résistance du peuple cubain face « au terrorisme d’un État du Nord qui prétendait attaquer un modèle de développement ».
La Vice-Présidente a également demandé une réforme des principaux organes des Nations Unies, et notamment du Conseil de sécurité, qui devrait inclure des pays en développement d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, ainsi qu’un renforcement de l’autorité de l’Assemblée générale. Elle a dénoncé une utilisation sélective des droits de l’homme pour justifier l’interventionnisme dans certains pays. Elle a accusé les États-Unis de chercher à affaiblir la souveraineté nationale du Venezuela et sa désintégration territoriale, avant de mettre en valeur les résultats obtenus par le modèle de développement vénézuélien en matière d’éducation, de santé, de réduction de la faim et de la pauvreté.
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Sessions antérieures
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