Déclaration
Résumé
M. ENELE SOSENE SOPOAGA, Premier Ministre de Tuvalu, a rappelé l’espoir que son pays, le plus petit des États Membres des Nations Unies, place en l’Organisation et s’est dit « immensément encouragé » par le leadership du Secrétaire général, les mesures prises cette semaine par les dirigeants du monde et la bonne volonté de l’humanité. Il a ainsi salué l’adoption de la Déclaration de New York sur les mouvements massifs de migrants et de réfugiés, l’engagement en faveur des objectifs de développement durable et le nombre des ratifications de l’Accord de Paris sur le climat.
Cela dit, a ajouté le Premier Ministre, il faut aller au-delà des mots. Il faut notamment veiller à ce que l’Accord de Paris entre en vigueur. Tous les petits États insulaires en développement souffrent déjà des conséquences des changements climatiques et beaucoup prédisent leur disparition totale. Ce serait inadmissible et honteux pour l’humanité, s’est emporté le Premier Ministre. Les Tuvalu, a-t-il dit, appellent à des efforts pour limiter la hausse de la température de la planète à moins de 1,5ºdegré par rapport à l’ère préindustrielle. M. Sopoaga a également demandé que la réponse aux mouvements des populations prenne en compte les droits des déplacés par les changements climatiques et a rappelé que son pays avait proposé l’adoption d’une résolution en ce sens par l’Assemblée générale. Il a aussi salué l’action du Secrétaire général en faveur du climat.
Dans le domaine de la paix et la sécurité internationales, M. Sopoaga a encouragé les Nations Unies à rechercher des solutions à long terme, avant de condamner les provocations de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et leurs effets potentiels dans la région du Pacifique. Il a également demandé la réadmission aux Nations Unies de Taiwan, une « vibrante démocratie » dont l’appui aux Tuvalu et à de nombreux autres pays sera important pour la réalisation des objectifs de développement durable.
Aucun pays, petit ou grand, ne pourra réaliser seul ces objectifs, a ajouté le Premier Ministre, qui a rappelé l’importance des « Orientations de Samoa« pour les petits États insulaires en développement, avant d’expliquer que son pays vient de lancer sa propre stratégie nationale de développement dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Il a toutefois rappelé que, du fait de leur vulnérabilité, les pays comme Tuvalu avaient besoin de facilités particulières, « pour ne pas être laissés sur le côté ». Il a dit la fierté de son pays d’avoir été partie à tous les grands processus de négociation depuis les Sommets de Rio et a rappelé l’engagement des Tuvalu de produire 100% de leur électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2020.
Le Premier Ministre a toutefois rappelé l’incapacité de pays comme le sien à financer seuls les ajustements nécessaires et a donc salué les mécanismes comme le Fonds vert pour le climat, dont Tuvalu est l’un des deux seuls pays de la région à recevoir des financements. Il a enfin salué la tenue l’an prochain de la Conférence sur les océans, rappelant à cette occasion le rôle joué par les petits États insulaires en développement pour obtenir l’inclusion d’un objectif sur les océans dans le Programme 2030.
Déclaration complète
Lire la déclaration complète, en PDF.
Photo
Sessions antérieures
Accéder aux déclarations faites lors des débats généraux des années passées.