Déclaration
Résumé
M. IBRAHIM AHMED ABD AL-AZIZ GHANDOUR, Ministre des affaires étrangères du Soudan, a commencé son intervention par dire que la réalisation du développement durable exigeait des partenariats dans lesquels doivent s’engager l’ensemble des parties prenantes internationales.
Réaffirmant son attachement à l’Organisation des Nations Unies, il a expliqué que celle-ci devait être réformée pour lui permettre de mettre enfin en œuvre la justice et le développement dans le monde entier. Le Ministre a ainsi appelé de ses vœux des mécanismes judiciaires impartiaux qui ne soient ni politisés ni sélectifs, annonçant l’intention des pays africains de se retirer du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI).
Son gouvernement, a assuré M. Ghandour, a tout entrepris pour faire régner la paix au Darfour, qui serait selon lui devenu une région « sûre et stable ». Il a demandé la mise en œuvre dans les meilleurs délais de la stratégie de sortie de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), puisqu’il n’y a selon le Soudan plus de raison à sa présence. La Mission serait pour Khartoum « bien plus utile » dans d’autres théâtres de conflit.
Évoquant le développement durable, le Chef de la diplomatie soudanaise a rappelé l’initiative lancée par le Président Omar Al-Bashir en matière de sécurité alimentaire, initiative adopté lors du Sommet de Charm el-Cheikh de 2016. Il a dit que son gouvernement comptait pleinement respecter ses engagements en vue de mettre en œuvre les objectifs de développement durable, plaidant toutefois pour un effacement de la dette extérieure soudanaise, qui entrave ses efforts.
En coopération avec les partenaires internationaux, a-t-il poursuivi, nous devons redoubler d’efforts pour endiguer le phénomène du terrorisme, en nous penchant sur les causes profondes, notamment l’exclusion et la marginalisation, ainsi que le « déni des peuples à l’autodétermination ».
L’avenir de son pays, a estimé M. Ghandour, est tributaire de l’éradication de plusieurs fléaux connexes, comme la criminalité organisée et des trafics de stupéfiants, qui transitent par son territoire. Il a assuré que des législations avaient été adoptées à cette fin.
Le Ministre s’est ensuite élevé contre la « dernière colonisation dans le monde » au Moyen-Orient et la nécessité de réaliser la solution des deux États, Israël et la Palestine, avec Jérusalem-Est pour capitale. Partisan d’un règlement pacifique de la situation en Syrie, le Soudan a rappelé en conclusion les liens qui l’unissent au pays « frère » du Soudan du Sud.
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