Déclaration
Résumé
FELIPE IV, Roi d’Espagne, a déclaré que son pays se félicitait et soutenait unanimement l’accord conclu dans le cadre du processus de paix en Colombie. « L’Espagne se tient aux côtés du peuple colombien pour qu’il puisse savourer les fruits de la paix », a-t-il déclaré, tout en précisant que ce dernier aurait le dernier mot lors du référendum sur l’accord de paix, prévu le 2 octobre prochain.
Abordant le mandat de l’Espagne en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2015, Felipe VI a indiqué que son pays avait eu à cœur d’œuvrer dans un esprit ouvert au compromis, surtout pour mettre fin aux conflits existants, prévenir de nouvelles guerres, promouvoir la participation des femmes dans la consolidation de la paix et lutter contre le terrorisme. Sur ce dernier point, il a notamment mentionné l’adoption imminente par le Conseil, à l’initiative de l’Espagne, d’une résolution sur le non-accès des acteurs non étatiques et des groupes terroristes aux armes, en particulier des armes de destruction massive.
Le Roi d’Espagne a par ailleurs déclaré que son pays, en tant que membre du Conseil, se refusait à adopter une attitude résignée face à la crise en Syrie. Tout en appelant de ses vœux une solution politique à ce conflit sanglant, il a salué la signature récente d’un accord de cessez-le-feu et a indiqué que l’Espagne s’efforçait, dans ce contexte, d’améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire en Syrie.
S’agissant de l’Ukraine, le monarque a estimé que ce pays avait subi, il y a deux ans et demi, une violation de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale. « L’Union européenne, l’Ukraine et la Russie, nous devons normaliser nos relations au bénéfice de chacun et de la sécurité et la prospérité en Europe, en des termes respectueux des principes du droit international et des valeurs démocratiques », a-t-il déclaré.
Concernant le Sahara occidental, Felipe VI s’est déclaré en faveur d’une solution « politique, juste, durable et mutuellement acceptable » qui aboutisse à l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a, dans cette perspective, salué le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et la reconduite de ses capacités, en avril dernier. « Nous encourageons les parties à renouer avec le dialogue afin de résoudre enfin ce contentieux », a-t-il ajouté.
Le Roi d’Espagne a par ailleurs rappelé que Gibraltar était la seule colonie restante sur le territoire européen. Il a donc invité le Royaume-Uni à « mettre fin à cet anachronisme, au moyen d’une solution négociée entre nos deux pays qui rétablisse l’intégrité territoriale de l’Espagne et bénéficie à la population de la colonie et au Campo de Gibraltar ».
Enfin, le Roi d’Espagne a rappelé que son pays était candidat au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour la période allant de 2018 à 2020 et a demandé à la communauté internationale de soutenir cette candidature.
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