Déclaration
Résumé
M. MUHAMMADU BUHARI, Président du Nigéria, a déclaré que son pays avait lancé une série de réformes pour diversifier son économie, en mettant l’accent sur les mines, l’agriculture, l’industrialisation, le développement des infrastructures et la création d’un environnement propice aux investissements directs étrangers. La lutte contre la corruption reste un pilier essentiel de notre administration, a-t-il assuré. Il a appuyé l’élaboration d’un cadre juridique international pour renforcer les mesures anticorruption existantes et appelé tous les États ne l’ayant pas encore fait à signer la Convention des Nations Unies contre la corruption. Il a également souhaité que le prochain sommet sur cette question, qui se tiendra à Washington en 2017, se concentre sur la restitution systématique des avoirs publics détournés. Il a réitéré son engament en faveur de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans le cadre du suivi de l’Accord de Paris sur le climat, le Nigéria est déterminé à faire ses contributions prévues déterminées au niveau national, en vue de promouvoir une économie à faible émission de carbone, a poursuivi M. Buhari. Les conséquences négatives des changements climatiques se sont manifestées avec l’assèchement du Lac Tchad, qui menace les moyens de subsistance d’environ 30 millions d’habitants dans la région. Il a souhaité que la communauté internationale examine le projet de réalimentation du Lac, dont le coût est estimé à 14 milliards de dollars. Dans cet esprit, le Président a aussi appuyé l’initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel.
Tandis qu’elle lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, la communauté internationale doit aussi s’engager à mettre fin à la prolifération des armes légères et de petit calibre, a estimé le Président. « Le Nigéria a fait des progrès remarquables dans sa détermination à mettre Boko Haram en échec », a-t-il assuré. La capacité du groupe à lancer des attaques coordonnées a été sérieusement diminuée et ses opérations se sont limitées à l’usage sporadique d’engins explosifs artisanaux. M. Buhari a réaffirmé l’engagement de son pays vis-à-vis des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans cette lutte. Il a salué les efforts entrepris par les pays voisins, le Bénin, le Cameroun, le Tchad et le Niger, dans le cadre de la Force multinationale mixte, pour normaliser les zones antérieurement occupées par Boko Haram.
Le Président s’est dit préoccupé par le sort des personnes déplacées par le terrorisme de Boko Haram. Des mesures concrètes ont été prises pour répondre à leurs besoins humanitaires et permettre leur retour volontaire dans la dignité et la sécurité. Conscient du potentiel que représente une jeunesse en pleine expansion, notamment au Nigéria, il a par ailleurs appelé à la création d’« une agence spécialisée des Nations Unies pour le développement des jeunes ». Enfin, il a tenu à réaffirmer que l’Afrique devrait être représentée au Conseil de sécurité dans la catégorie des membres permanents.
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