Déclaration
Résumé
M. BARON DIVAVESI WAQA, Président de Nauru, a appelé la communauté internationale à ne pas exclure son pays de la mise en œuvre des grands accords universels que sont le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’Accord de Paris sur le climat, le Programme d’action d’Addis-Abeba et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. « Certains mécanismes internationaux de financement excluent les petits pays comme le mien ou s’avèrent impossibles à obtenir en raison de notre capacité limitée », a-t-il expliqué, ajoutant que les investissements privés ne suffisent pas à financier les services de base et infrastructures clefs.
Parallèlement, a ajouté M. Waqa, le modèle de financement le plus prometteur pour les petits États en développement comme le sien, à savoir l’accès direct ou le soutien budgétaire direct, sont rarement une option disponible. « Cela doit changer pour que les petits pays bénéficient pleinement des accords historiques que nous avons conclus », a-t-il insisté.
Le Président de Nauru a par ailleurs appelé à ce que les efforts de ses partenaires pour le développement aillent au-delà du renforcement des capacités et se focalisent sur le renforcement des institutions. « Ces efforts doivent être secondés par des ressources réelles, y compris un engagement de long terme et à l’intérieur du pays de la part des agences internationales et régionales », a précisé M. Waqa.
Concernant spécifiquement le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Président de Nauru a indiqué que sa priorité était la mise en œuvre de l’objectif de développement durable numéro 14, relatif à l’utilisation durable des océans et des ressources maritimes. « Il faut mettre fin aux contraintes pesant sur la biodiversité, y compris au-delà des juridictions nationales, et par conséquent aux failles dans notre gouvernance de la haute mer », a-t-il exhorté, ajoutant que la future Conférence de l’ONU sur les océans devrait permettre d’avancer sur ces questions.
S’agissant de la lutte contre les changements climatiques, M. Waqa a rappelé que son pays avait été l’un des premiers à ratifier l’Accord de Paris. Toutefois, il a fait part de sa profonde inquiétude face aux effets du réchauffement de la planète. « La montée du niveau des mers risque d’occuper notre pays de la même façon que le ferait une armée », a-t-il dit, tout en ajoutant que, du point de vue des petits États insulaires du Pacifique, les changements climatiques sont la « pire des crises humanitaires ».
Par conséquent, M. Waqa a appelé les États Membres à appuyer la proposition des petits États insulaires en développement du Pacifique de créer un poste de représentant spécial de l’ONU sur le climat et la sécurité.
Le Président de Nauru a par ailleurs exprimé de vives inquiétudes concernant la situation en Papouasie-Nouvelle-Guinée, y compris les rapports faisant état de violations des droits de l’homme, et a insisté sur la nécessité d’entretenir un dialogue constructif avec l’Indonésie sur cette question.
Abordant enfin la situation de la République de Chine de Taiwan, M. Waqa a appelé les États Membres à « régulariser sa participation au sein du système des Nations Unies ».
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