Déclaration
Résumé
M. SALAHEDDINE MEZOUAR, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Maroc, a indiqué que cette année marque le soixantième anniversaire de l’adhésion du Maroc à l’ONU, l’une des premières décisions souveraines de son pays après avoir obtenu son indépendance. Le Maroc, a-t-il rappelé, a adopté une approche dynamique et réaligné ses priorités nationales sur celles des Nations Unies. Le pays a largement contribué aux efforts de sécurité collective et, sous le leadership du Roi, il souhaite renforcer le régime des Nations Unies. Pour faire du développement durable un élément clef, le pays a déjà institué des partenariats pour mettre en œuvre les objectifs adoptés en septembre dernier.
Le Maroc a obtenu des résultats positifs en matière de lutte contre la pauvreté, de réduction des vulnérabilités, de développement des infrastructures et des services de santé, a détaillé le Ministre. Il a relancé un appel aux Nations Unies et aux institutions financières internationales pour qu’un plan de travail soit préparé afin d’opérer « une véritable transformation économique en Afrique ».
Le Maroc, s’est félicité le Ministre, va accueillir la prochaine Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22), à Marrakech, en novembre prochain. Il a l’intention de faire de cette Conférence « un évènement essentiel dans le cadre de la mise en place de solutions concrètes pour le développement durable ». La réussite de l’application de l’Accord de Paris est liée à la disponibilité des ressources financières, a-t-il toutefois souligné. La COP 22 permettra d’attirer l’attention sur les pays du Sud, qui sont particulièrement confrontés aux changements climatiques. Pour sa part, le Maroc a déposé ses instruments de ratification de l’Accord de Paris sur le climat et invite les États à accélérer leurs propres procédures pour que l’Accord entre en vigueur le plus rapidement possible.
Le Ministre a insisté sur le « lien fort » qui unit le Maroc à l’Afrique. Il s’agit, a-t-il dit, d’un engagement fondé sur le respect des relations humaines. Le Maroc a décidé de reprendre sa place au sein de l’Union africaine et remercie « les pays africains qui lui ont demandé de rester bien présent dans ce contexte ».
Le Maroc gère « avec beaucoup de sérieux » les appels du Conseil de sécurité visant à trouver une solution politique au différend régional concernant le Sahara occidental, a assuré le Ministre. Le Maroc a déposé une initiative sur l’autodétermination comme point de départ, a-t-il rappelé, avant de noter que la dernière résolution du Conseil avait de nouveau mis en exergue les aspects fondamentaux d’une solution politique à ce différend. Le Ministre a invité les parties et les États de la région à trouver un consensus et s’est dit prêt à continuer d’œuvrer avec l’ONU pour trouver une solution négociée qui permettrait toutefois de maintenir l’intégrité territoriale du Maroc et la stabilité de la région. Le Maroc, a-t-il insisté « souhaite préserver la partie nord du continent d’une balkanisation et du terrorisme ».
Le Maroc a adopté des positions claires en matière de lutte contre le terrorisme, quelles que soient ses formes, et de lutte contre ses sources de financement, a enchaîné le Ministre qui a dit que son pays a mis sur pied une stratégie multidisciplinaire très proche de la stratégie des Nations Unies, notamment pour lutter contre le phénomène des combattants étrangers. Le Maroc a également aidé « les pays frères » avec la formation d’imams « dans le respect du principe de tolérance ».
Il faut permettre au peuple libyen de connaître la paix et le Maroc contribuera à cet objectif dans la région du Sahara, a poursuivi son Ministre. Enfin, il a lancé un appel pour que les parties au conflit israélo-palestinien reprennent les négociations en vue de la solution des deux États.
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