Déclaration
Résumé
Pour M. RAIMONDS VĒJONIS, Président de la Lettonie, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur le climat ont permis de restaurer la confiance dans la capacité du système multilatéral à trouver des solutions aux problèmes pressants du monde. Les conflits, la pauvreté, les catastrophes naturelles et les changements climatiques ont contribué à la hausse significative du nombre de réfugiés et de migrants, a relevé M. Vējonis, avant de rappeler que 125 millions de personnes ont aujourd’hui besoin de l’aide humanitaire.
« La crise migratoire récente ne saurait être affrontée uniquement par les pays directement affectés. C’est un phénomène mondial qui exige des efforts conjoints et une responsabilité partagée. » Pour lutter contre la montée de l’extrémisme violent, M. Vējonis préconise des sociétés plus inclusives, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme.
En tant que pays faisant partie de la coalition mondiale contre Daech, la Lettonie salue le fait que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ait décidé d’augmenter son soutien à cette coalition. Pour elle, la lutte contre le terrorisme est une priorité quotidienne et la communauté internationale doit planifier la façon d’augmenter la résilience des communautés qui ont subi pendant des années l’autorité « barbare » de Daech.
Sans paix durable et sans prévention de conflits, il ne sera pas possible de réaliser les objectifs de développement durable, a poursuivi le Président letton, qui attend une action politique décisive pour prévenir les conflits qui provoquent des déplacements massifs de personnes. « La communauté internationale doit trouver des solutions politiques », a-t-il déclaré, en mettant particulièrement l’accent sur la crise syrienne.
En Libye, le vide institutionnel a créé un terrain propice pour des groupes terroristes comme Daech. L’unité et la cohésion entre les partis rivaux sont essentielles pour la stabilité à long terme de la Libye et la lutte contre le terrorisme, a encore souligné M. Vējonis.
Il a également fait part de ses préoccupations par rapport aux actes « irresponsables » de la République populaire démocratique de Corée qui sapent la sécurité de tous les pays de la région. De même, la stabilité à long terme en Afghanistan est essentielle pour la sécurité régionale et mondiale.
« Nous passons par un moment turbulent dans le paysage sécuritaire européen », et la Lettonie appelle tous les pays européens à respecter le droit international. Pointant du doigt la Russie, qui a « sapé les bases même du droit international en changeant les frontières d’un État souverain par la force », le Président letton a réaffirmé son soutien à l’Ukraine pour qu’elle puisse jouir à nouveau de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. « L’annexion illégale de la Crimée par la Russie ne sera pas reconnue et doit cesser. »
La réforme du Conseil de sécurité lui semble être une condition fondamentale pour permettre aux Nations Unies d’avoir les moyens de faire face aux défis actuels. Dans cet esprit, la Lettonie soutient l’initiative qui vise à suspendre le droit de veto dans des situations où des atrocités sont commises ainsi que le Code de conduite relatif aux actions du Conseil de sécurité en cas de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Pour ce qui est du choix du futur Secrétaire général, M. Vējonis a rappelé que l’Europe de l’Est restait la seule région à n’avoir jamais occupé ce poste et s’est dit convaincu, qu’au bout de 70 ans, le moment était venu de désigner une femme à la tête de l’ONU.
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