Déclaration
Résumé
M. JOCELERME PRIVERT, Président en exercice d’Haïti, a expliqué que son pays a choisi d’être dans le peloton de tête de la marche vers le développement durable et ses 17 objectifs qui offrent « une boussole et des jalons vers une nouvelle humanité débarrassée des affres des privations ». Il a dit porter une attention particulière à la place accordée à la problématique migratoire dans les objectifs de développement durable, conscient de la recrudescence du nombre important de ses compatriotes qui laissent le pays à la recherche d’un mieux-être. Il a affirmé que son pays a commencé à dialoguer avec certains pays d’accueil pour trouver des solutions communes.
Dans deux semaines, a poursuivi le Président en exercice, le peuple haïtien se rend aux urnes. « Qu’on ne s’y méprenne pas », a-t-il mis en garde, « sans des élections honnêtes et crédibles, il est vain d’espérer une transition politique paisible ». La crédibilité des élections est « essentielle », a-t-il insisté, pour une véritable rupture avec le cycle d’instabilité et l’incertitude politique que connaît depuis trop longtemps Haïti. En attendant, s’est enorgueilli le Président en exercice, les observateurs impartiaux ont constaté unanimement les progrès accomplis vers le renouvellement des institutions et le retour à l’ordre constitutionnel. Le Parlement est actuellement opérationnel et sera au complet au terme des prochaines législatives, et l’entrée progressive en fonctions des maires élus s’effectue sans heurt.
« Le processus est en bonne voie », s’est félicité le Président en parlant du processus électoral, prévenant qu’au lendemain de ces élections, le pays aura besoin d’un « puissant » élan de solidarité internationale. Les nouveaux dirigeants, s’est-il expliqué, en auront besoin pour sortir le pays du sous-développement, entreprendre la tâche « colossale » de redressement et de modernisation socioéconomiques et injecter l’investissement massif dans les infrastructures, les ressources humaines, la protection de l’environnement et la consolidation de l’état de droit.
Le Président a salué le travail effectué depuis 12 ans par la Mission des Nations Unies dans son pays (MINUSTAH) et a invité le Secrétaire général, au terme de son second mandat, « à se faire à l’idée que mon pays a besoin de la compréhension internationale pour affronter les défis de l’insalubrité » qui l’exposent continuellement aux épidémies, aux endémies, aux maladies « venues de toutes parts ». Le Président a d’ailleurs dit avoir pris note « avec le plus haut intérêt » des déclarations du Secrétaire général par rapport aux deux situations qui rendent l’Organisation « inconfortable »: l’introduction du choléra en Haïti et les « multiples » abus sexuels perpétrés par les Casques bleus. « Pour réconfortantes qu’elles soient, les bonnes intentions ne suffisent pas », a prévenu le Président en appelant à un appui « concret et efficace. »
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