Déclaration
Résumé
M. ELVIN NIMROD, Ministre des affaires étrangères de la Grenade, après avoir rendu hommage à l’ancien représentant de son pays auprès des Nations Unies, Samuel Stanislaus, récemment décédé, a rappelé l’engagement de la Grenade envers les valeurs de la Charte des Nations Unies et a annoncé qu’une importante réforme constitutionnelle serait soumise à référendum le 27 octobre. Il est possible qu’il en résulte notamment un changement dans le nom de l’État afin de mieux refléter sa composition faite de trois îles: la Grenade, la Petite Martinique et Carriacou.
La réforme constitutionnelle vise également à garantir l’accès à l’éducation de tous les enfants jusqu’à 16 ans et à assurer aux enfants handicapés une éducation publique adaptée à leurs besoins jusqu’à 18 ans, a expliqué M. Nimrod, qui a en outre rappelé l’engagement de son pays envers l’ensemble des objectifs de développement durable, y compris l’égalité hommes-femmes. Il a aussi souligné l’énorme défi que représente pour le monde leur réalisation, puisque les ressources nécessaires ont été estimées à 2 500 milliards de dollars par an.
Or, le travail fait par le Fonds mondial pour la nature et d’autres a évalué le capital des océans à 24 000 milliards de dollars et leur production annuelle à 2 500 milliards, a poursuivi le Ministre, qui s’est concentré sur la question des océans durables, objectif 14 du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Poursuivant sa comparaison entre le capital naturel des océans et celui d’un compte bancaire, il a déploré que le monde actuel, plutôt que de tirer profit des intérêts produits, consommait de manière insensée le capital. Le monde perd 83 milliards de dollars chaque année du fait de pêcheries non soutenables, a-t-il rappelé en citant là une étude de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
M. Nimrod a par ailleurs rappelé les efforts entrepris par son pays, qui s’est notamment engagé à préserver 25% de ses ressources côtières et marines d’ici à 2020, bien au-delà des 10% fixés par l’objectif 14.
Le Ministre a de même fait observer que les petits États insulaires en développement (PEID) comme le sien se devaient d’être des défenseurs des océans dans la lutte contre les conséquences des changements climatiques, ne serait-ce que parce que leur territoire comprend souvent plus d’espaces marins que terrestres.
Il a aussi souligné que la Grenade était considérée comme un pays à revenu moyen supérieur, estimant injuste ce classement fait sur la seule base du produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui limite l’accès des pays comme le sien à l’assistance internationale et sa capacité à investir dans des projets en faveur d’une énergie renouvelable.
Il a donc demandé pour les PEID un accès plus facile au financement du Fonds vert pour le climat, tout en rappelant que la Grenade avait fait partie des 15 premiers États à ratifier l’Accord de Paris le 22 avril. Il a également souhaité que l’Accord puisse entrer en vigueur avant la fin de l’année et que la prochaine réunion des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques -COP22- qui aura lieu à Marrakech, au Maroc, en novembre prochain puisse poursuivre sur les résultats acquis à Paris.
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