Déclaration
Résumé
M. MILOŠ ZEMAN, Président de la République Tchèque, a d’abord rappelé les derniers attentats terroristes qui ont secoué, en 2015 et en 2016, de nombreuses villes du monde pour finalement demander « combien de temps devons-nous attendre avant de réagir contre ce fléau? ».
Reconnaissant que les possibilités d’actions sont limitées contre le terrorisme, le Président a ajouté que « les risques sont de trois ordres » notamment le fait que dans un avenir proche, nous risquons d’avoir un état islamique en Afghanistan si le retrait des troupes internationales de ce pays se matérialisait. Ce retrait assurerait la victoire des Taliban, a averti le Président. Le deuxième risque est la radicalisation des populations. L’aggravation de l’extrémisme est possible aujourd’hui comme il le fut dans les années avant la montée du nazisme en Allemagne, a prévenu M. Zeman
Ce qu’il nous faut est une action coordonnée de tous les États Membres. Nous avons besoin d’une plateforme solide et globale contre le terrorisme. L’Inde avait formulé en l’an 2000 cette idée. Vingt ans plus tard, les discussions se poursuivent sur la définition du terrorisme. « Pour moi, le terroriste est une personne qui tue délibérément un innocent. »
L’ONU examine le problème depuis 16 ans. « J’ai des doutes sur l’efficacité de l’Organisation. En 2015, j’ai proposé la mise en place de forces internationales dotées de drones et d’hélicoptères utilisant les renseignements des services secrets nationaux afin de pouvoir frapper les points névralgiques et les centres du terrorisme et attaquer les cerveaux du terrorisme. Il ne faut pas occuper les pays ou les territoires », a préconisé le Président.
Avant de terminer, il a déclaré que sans une action coordonnée du Conseil de sécurité, le terrorisme continuerait de se propager, les tueries se poursuivront et de nombreuses vies seront perdues. « Mais je suis convaincu que nous vaincrons le terrorisme international un jour », a conclu M. Zeman.