Déclaration
Résumé
M. NICOS ANASTASIADES, Président de Chypre, a rappelé que la situation à Chypre était « malheureusement la deuxième question internationale non résolue la plus ancienne à l’ordre du jour des Nations Unies ».
M. Anastasiades a également rappelé qu’à la suite des « évènements tragiques de 1974 », de « l’invasion de la Turquie », de « l’occupation militaire continue de plus d’un tiers du territoire du pays » et du « déplacement forcé » d’environ 40% de sa population, la partie chypriote grecque, « dans un esprit de compromis », avait accepté le principe d’une transition d’un État unitaire vers un État fédéral.
Depuis cette date, a indiqué le Président de Chypre, les dirigeants successifs des deux communautés ont pris part à de nombreux cycles de négociations, « infructueuses jusqu’à récemment ». Toutefois, depuis son élection en 2013, le Président de Chypre a assuré qu’un « nouvel effort » avait conduit à l’adoption, le 11 février 2014, d’une Déclaration commune par les deux communautés et à la reprise du processus de négociations. Cette Déclaration commune, a-t-il précisé, est basée sur la réaffirmation des principes du règlement sur la base d’une fédération bizonale et bicommunautaire et de l’égalité politique. Le texte, a-t-il ajouté, repose également sur le principe de la continuité de l’adhésion de Chypre à l’ONU et à l’Union européenne, ainsi que sur le respect de la démocratie et des droits de l’homme.
Sur cette base, le Président de Chypre a déclaré que, cette année, « des progrès avaient été réalisés concernant des volets importants », y compris le consensus selon lequel Chypre devrait avoir une personnalité juridique, une souveraineté et une citoyenneté unique; garantir la liberté de mouvement de tous les Chypriotes; et respecter le droit à la propriété.
En dépit de ces avancées, M. Anastasiades a précisé que des divergences persistaient sur certaines questions ayant trait à la gouvernance, à l’Union européenne et à l’économie. Il a précisé que les divergences les plus significatives étaient liées aux questions concernant la propriété, le territoire, la sécurité et les garanties. « Mon objectif est d’éviter les erreurs du passé et de présenter à la population un accord clair et bien préparé, sans ambiguïtés ou lacunes », a-t-il indiqué.
Le Président de Chypre a souligné qu’il était déterminé à redoubler d’efforts pour trouver une solution à la question chypriote « le plus vite possible, voire, si possible, d’ici à la fin de l’année », afin de créer les conditions d’un pays pacifique et prospère bénéficiant aussi bien aux Chypriotes grecs qu’aux Chypriotes turcs. Pour parvenir à un accord final, il a notamment insisté sur la nécessité de « débarrasser Chypre des troupes militaires de pays tiers », situation qu’il a qualifiée « d’anachronique dans le monde actuel ».
M. Anastasiades a déclaré que la résolution d’une question à l’ordre du jour de l’ONU depuis plusieurs décennies « apportera une lueur d’espoir à la communauté internationale » et « montrera que même les situations les plus prolongées peuvent être résolues pacifiquement, avec l’aide de l’ONU ».
Déclaration complète
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