Déclaration
Résumé
M. RAMTAME LAMAMRA, Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Algérie, a attiré l’attention sur la persistance de conflits exigeant de prendre rapidement des mesures urgentes et sérieuses pour, notamment, résoudre sans délai la crise des migrants. Il a ajouté que cette crise n’était pas seulement un phénomène migratoire: « cette situation a valeur de test pour nous tous. Est-ce que les êtres humains sauront s’accepter dans toutes leurs diversités dans un ensemble global? » a-t-il demandé. Citant le Président Bouteflika, il a jugé que la mondialisation impliquait des devoirs moraux car, a-t-il dit, « devant l’unité du genre humain, les barrières raciales s’écroulent, de même que s’effacent les différences de conditions économiques et sociales ».
M. Lamamra a ensuite rappelé la vocation primordiale de l’ONU, qui doit demeurer à la fois le creuset et l’animateur essentiel de l’espoir que met en elle chaque être humain. Sur la nécessaire revitalisation de l’Organisation, il a noté que l’Algérie revendiquait de longue date l’actualisation de ses mécanismes. « La gouvernance globale, politique, économique, sécuritaire et environnementale doit être réinventée », a-t-il affirmé, en ajoutant que l’audace responsable était garante de succès. Attirant l’attention sur la situation au Maghreb, il a estimé que le processus de paix conduit sous l’égide de l’ONU au Sahara occidental avait subi, cette année, plusieurs développements négatifs, le Conseil de sécurité ayant, selon lui, perdu toute autorité sur ce dossier. À cette aune, il a rappelé le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et il s’est dit confiant dans la capacité des Nations Unies d’honorer au Sahara occidental « l’un de leurs plus brillants succès en y parachevant la décolonisation du territoire ».
Saluant l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba censé en assurer le financement, le Vice-Premier Ministre de l’Algérie a souligné qu’il était nécessaire de ne pas tarir davantage les investissements vers les pays en développement et que les marchés financiers retrouvent leur stabilité. Ces éléments, a-t-il dit, mettent en danger les niveaux d’aide publique au développement. M. Lamamra a ajouté que les engagements pris par les États de réduire réellement les inégalités commandaient une transformation effective des modèles économiques en vigueur dans « les pays nantis » tenant compte des intérêts de tous. Le Vice-Premier Ministre a ainsi estimé que la priorité devrait viser à satisfaire les besoins du continent africain en termes d’accès aux services de base, tels que l’eau et l’électricité. « Nos pays doivent être intégrés aux chaînes de valeurs internationales et de compétitivité économique », a-t-il dit. En conclusion, il a assuré que l’Algérie restait profondément attachée à ce que représentent les Nations Unies.
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