Déclaration
Résumé
M. NICOLÁS MADURO MOROS, Président du Venezuela, a salué « l’aboutissement de la bataille menée par nos peuples pour mener une vie de dignité et ouvrir la voie à un monde qui respecte leur identité plurielle ». Il y a 200 ans, a-t-il rappelé, Simón Bolivar avait défini une politique anticoloniale et anti-impérialiste. À l’Assemblée générale vendredi dernier, le pape François lui-même avait plaidé pour un monde de paix, de coexistence et d’égalité.
Après 70 ans, a insisté M. Maduro Moros, la Charte des Nations Unies reste d’actualité. Pour lui, elle doit garantir le droit à l’autodétermination et à l’indépendance de tous les peuples du monde. Il a évoqué la guerre froide et ses séquelles et le passage d’un « monde bipolaire de la confrontation » à un « monde unipolaire, qui impose une pensée unique ». Le néolibéralisme a semé derrière lui la misère pour les peuples du Sud. Le temps est venu d’un monde multipolaire, un monde d’égaux qui respecte les peuples et reconnaisse les nouveaux régionalismes, a martelé le Président.
Le Venezuela a ouvert « une voie rebelle et révélatrice », s’est félicité le Président. On n’a pas le droit de juger les régimes d’autres pays, a-t-il dit. En Iraq, en Afghanistan et en Libye, a-t-il dit, « on a détruit un peuple stable ». Le Venezuela pense que le système des Nations Unies a les moyens d’arrêter la tragédie humanitaire en Syrie, a déclaré le Président Maduro Moros.
Seule la paix peut garantir la viabilité du Programme à l’horizon 2030 et la viabilité des relations internationales, a poursuivi M. Maduro Moros. « En Amérique latine et dans les Caraïbes, on est en train de définir un nouveau régionalisme » et de consolider l’union dans la diversité, s’est–il félicité. Selon lui, « c’est une clameur qu’il faut entendre ». Dans cet esprit, il a salué la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis et souhaité que les relations entre ce pays et les gouvernements de la région « portent le sceau du dialogue et du respect ».
Le Président vénézuélien a estimé qu’il faudrait rendre à Panama le canal de Panama et à Cuba le territoire de Guantanamo. De même, le Royaume-Uni devrait prendre la décision de venir à la table des négociations pour examiner le droit de l’Argentine sur les îles Malouines.
En conclusion, M. Maduro Moros a souligné les défis auxquels fait face le Venezuela « dans l’édification d’un modèle social et économique » humaniste. Il a demandé au monde d’être attentif à toute ambition visant à enfreindre la volonté politique de son pays à l’approche des élections parlementaires.
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