Déclaration
Résumé
C’est à Londres il y a 70 ans, a rappelé M. PHILIP HAMMOND, Secrétaire d’État des affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni, que se sont retrouvés les leaders du monde pour « tourner le dos à la guerre » et fonder les Nations Unies. Son pays est aujourd’hui fier d’être le seul parmi les pays industrialisés à avoir tenu les objectifs d’aide au développement établis par l’ONU.
Le monde d’aujourd’hui, a-t-il relevé, est confronté à de nombreux défis, immédiats et à long terme: déni de libertés fondamentales, violations des droits de l’homme et crises humanitaires. En outre, des menaces à long terme ont émergé comme les changements climatiques et les pandémies à l’échelle mondiale. La communauté internationale doit y répondre pour éviter de créer de nouveaux risques pour les générations futures.
Pour M. Hammond, le plus urgent est de faire face à la crise syrienne car M. Bashar Al-Assad et l’État islamique infligent des « souffrances inimaginables » à la population civile. Il a souligné la générosité de la Turquie, du Liban et de la Jordanie qui accueillent des milliers de réfugiés et promis que son pays veillera à ce que l’appel de fonds pour l’assistance d’humanitaire lancé par les Nations Unies soit honoré.
Le Royaume-Uni continuera par ailleurs de participer à la coalition et de mener des frappes contre l’État islamique, cependant, a-t-il assuré, tout en prévenant que se débarrasser de l’État islamique ne suffira pas à mettre fin à la crise. Le Chef de la diplomatie britannique a appelé à un règlement politique inclusif et à traduire en justice les auteurs des atrocités commises dans le pays. Mais, a-t-il regretté, les progrès ont été bloqués depuis quatre ans au sein du Conseil de Sécurité.
Les États doivent respecter l’indépendance et l’intégrité territoriale de leurs voisins, a-t-il insisté. Pour lui, tout manquement doit être immédiatement « sanctionné ». Le Royaume-Uni a d’ailleurs choisi de rester solidaire avec l’Ukraine qui a dû faire face aux conséquences d’une agression.
Face aux changements climatiques qui affectent en premier lieu les pays les plus pauvres, parce qu’ils sont plus vulnérables et ne disposent pas des capacités nécessaires pour assurer leur protection, le Royaume-Uni a promis 9 milliards de dollars sur cinq ans et espère qu’à la Conférence de Paris sur le climat, en décembre prochain, les États parviendront à un accord solide pour maintenir la hausse des températures en dessous de 2ºC.
Avant de conclure, M. Hammond a déclaré que le Royaume-Uni entendait défendre une réforme du Conseil de sécurité pour le rendre plus efficace et espérait un mode de désignation du futur Secrétaire général « plus transparent et plus démocratique ».
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