Déclaration
Résumé
M. TAUKELINA FINIKASO, Ministre des affaires étrangères des Tuvalu, a déploré qu’il y ait encore de nombreux laissés-pour-compte. Le nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030 doit être mis en œuvre de manière inclusive, a-t-il insisté. C’est pourquoi, chaque communauté doit s’approprier ce programme de développement, notamment en maîtrisant chacun des 17 objectifs, et en déterminant leurs droits découlant de chacun des objectifs. Il a annoncé que les Tuvalu entendaient organiser, en novembre prochain, un sommet national sur l’adoption et la mise en œuvre du nouveau programme national de développement, établi sur la base des « Orientations de Samoa » et du Programme de développement à l’horizon 2030.
Le Ministre a ensuite indiqué que les inondations, consécutives aux phénomènes extrêmes liés aux changements climatiques, affectent les PEID, y compris les Tuvalu. Il a expliqué que cette situation donnait lieu à des déplacements massifs de populations. Il a cependant regretté que les « migrants victimes des changements » ne soient pas considérés au même titre que les réfugiés. « Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 n’aura de sens pour nous, PEID, que si la COP21 de Paris permet de conclure un accord sur le climat qui soit ambitieux et orienté vers l’action », a prévenu le Ministre.
Il a souhaité que cet accord prévoie la réduction des gaz à effet de serre, et limite le réchauffement de la planète à 1,5ºC d’ici à 2050. Il a également proposé que cet accord prenne en compte le fait que les changements climatiques représentent, pour de nombreux PEID, une question de sécurité et de survie de première urgence. Il a aussi suggéré que la COP21 mette en place une architecture de compensation, afin que les plus grands pollueurs réduisent leurs émissions, ou alors qu’ils payent pour réparer les dommages causés par leurs activités préjudiciables, notamment par des fonds en faveur de l’adaptation et de l’atténuation dans les pays les plus vulnérables.
M. Finikaso a aussi mentionné l’objectif de développement durable numéro 14, relatif à la conservation et l’exploitation durables des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable. Il a en outre appelé à une modification des méthodes de calcul qui président au classement des pays dans la catégorie des pays les moins avancés, en estimant que ces calculs statistiques ne tiennent pas compte de la réalité de la vulnérabilité des PEID.
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