Déclaration
Résumé
M. KLAUS WERNER IOHANNIS, Président de la Roumanie, a salué le projet visionnaire à l’origine de la création de l’ONU, qui visait à préserver les générations à venir du fléau de la guerre. Même si l’Organisation n’est pas la panacée, nous savons, a-t-il expliqué, que le nombre croissant des tâches qui lui ont été confiées n’a pas été suivi de l’augmentation de ses ressources. Il a apprécié en même temps que les Nations Unies aient su préserver leur légitimité et que leurs actions couvrent tous les secteurs, en soulignant aussi l’importance de leur travail de prévention. La Roumanie a toujours fait confiance à l’ONU, a-t-il assuré, en évoquant l’aide dont le pays avait bénéficié, notamment avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
La Roumanie apporte sa contribution aux travaux de l’ONU, a poursuivi le Président, dans des domaines comme le désarmement, les bonnes relations entre pays voisins, la promotion du rôle de la science et des technologies, la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales, ou encore la consolidation de la démocratie. Il a aussi rappelé que son pays accueillait le Centre d’excellence pour la formation en matière de protection des civils, destiné aux Casques bleus. L’ONU, a-t-il souhaité, doit être prête à agir afin de galvaniser son rôle de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il a notamment voulu que l’ONU réagisse efficacement dans la lutte contre le terrorisme international. À cet égard, le Président Iohannis a soutenu l’initiative de la France et du Mexique selon laquelle les membres permanents du Conseil de sécurité devraient s’accorder pour ne pas utiliser le droit de veto dans des situations où l’on cherche à prévenir des atrocités de masse. Il a également plaidé en faveur de la notion de « responsabilité de protéger ».
L’ONU devrait être plus active en ce qui concerne les conflits en Géorgie et au Haut-Karabagh, a ensuite demandé le Président roumain. L’inaction laisse penser que l’on tolère de telles situations, comme c’est aussi le cas avec la situation en Ukraine pour laquelle, a-t-il regretté, le Conseil de sécurité et les Nations Unies n’ont pas pu faire respecter la Charte de l’ONU. La Roumanie salue l’accord pris sur le programme nucléaire iranien, a-t-il poursuivi en saluant les efforts de l’AIEA. Cela démontre, a-t-il dit, les vertus de la démocratie et des négociations menées de bonne foi et avec patience. Il a émis l’espoir que cet accord aura des retombées positives dans le contexte plus large de la situation au Moyen Orient.
En ce qui concerne les changements climatiques, le Président roumain a invité les États qui contribuent largement à ce problème à suivre la position de l’Union européenne pour mieux préserver la planète. Avant de conclure, il a appelé à consolider les principes du droit international. Son pays, qui fête cette année le soixantième anniversaire de son adhésion à l’ONU, a été le soixante-douzième État Membre à accepter la compétence de la Cour internationale de Justice (CIJ), a-t-il rappelé, avant d’indiquer que la Roumanie et l’Espagne avaient lancé conjointement une discussion sur la création d’un tribunal international qui serait chargé de juger les crimes de terrorisme.
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