Déclaration
Résumé
M. IBRAHIM BOUBACAR KEITA, Président du Mali, a rappelé que la date d’aujourd’hui marquait le cinquante-cinquième anniversaire de l’admission de son pays à l’ONU. Il a affirmé que, sous son autorité, le Mali, dans sa quête permanente de la paix, avait toujours privilégié la voie du dialogue au langage des armes dans le règlement de la grave crise multidimensionnelle de laquelle il est en train de se remettre.
Le Président malien a présenté à l’Assemblée générale l’Accord pour la paix et la réconciliation du Mali, issu du Processus d’Alger, signé à Bamako le 20 juin dernier. Le Mali, a-t-il dit, a désormais un accord de paix consensuel qui sert de cadre général pour la résolution durable de toutes les dimensions de la plus grave crise de l’histoire du pays. Il crée, a-t-il précisé, un compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que du caractère laïc et de la réforme républicaine de l’État.
M. Keita a solennellement réitéré l’engagement du Gouvernement malien à respecter tous ses engagements découlant de l’Accord et a lancé un appel pressant à la communauté internationale, en particulier les amis du Mali, en vue de la mobilisation effective des ressources techniques, matérielles et financières nécessaires à sa mise en œuvre.
S’agissant du Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Président malien a expliqué que son pays, sahélien par excellence, subissait de plein fouet les effets des changements climatiques à cause de la fragilité naturelle de son écosystème. Il a ainsi dit souhaiter que les conclusions de la vingt et unième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), à Paris, en décembre, puissent aboutir à un accord juridiquement contraignant afin de préserver ce qui peut encore l’être.
Au sujet du défi posé par la migration internationale, il a plaidé pour l’intensification du dialogue entre les pays d’origine, de destination et de transit afin de trouver les solutions idoines qui puissent lier les impératifs de sécurité, de développement, de respect de la dignité humaine et de solidarité.
Sur le plan sécuritaire, il est nécessaire, selon M. Keita, que l’ONU renforce ses outils et mécanismes existants, dans l’optique de s’attaquer véritablement aux nouvelles menaces liées à la montée du terrorisme, de l’extrémisme violent, du narcotrafic et autres crimes connexes. Il y a également, de toute évidence à ses yeux, un besoin urgent de corriger le décalage existant entre les défis sécuritaires actuels et la doctrine des Nations Unies en matière de maintien de la paix, qui a été conçue il y a bientôt 60 ans.
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