Déclaration
Résumé
Mme FRANCINE BARON, Ministre des affaires étrangères de la Dominique, a insisté sur la menace « disproportionnée » pour des États comme le sien que constitue la forte concentration d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, rappelant que le seul passage de l’ouragan Erika en août sur son île a dévasté plus de 90% de l’économie locale en 24 heures. Ce phénomène « sape nos progrès vers le développement durable », a-t-elle souligné car il détourne des ressources destinées à relever les défis actuels, et qu’ils sont déjà la résultante des changements climatiques, a-t-elle estimé. Entre 2000 et 2014, les catastrophes naturelles ont coûté plus de 30 milliards de dollars aux pays des Caraïbes et 40% de la dette d’un État comme la Dominique résulte des emprunts contractés pour répondre à ces cataclysmes. « Une seule catastrophe naturelle peut faire reculer le PIB de nos pays de 10 ans », a-t-elle rappelé.
Pour cette raison, Mme Baron a réclamé la création d’un fonds international, fondé sur des contributions volontaires, pour aider les petits États insulaires à faire face à ces phénomènes extrêmes. La Dominique attend donc que les États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies contre les changements climatiques écoutent les appels de la communauté scientifique et que tous prennent des engagements sérieux à Paris à savoir la mise en place d’un système limitant la hausse des températures à 2 degrés maximum, a-t-elle réclamé. « Mais nous demandons aussi à la Conférence de créer un nouveau mécanisme qui fournira des ressources aux petits États insulaires car les effets des changements climatiques vont perdurer », a-t-elle insisté.