Déclaration
Résumé
M. RAÚL CASTRO RUZ, Président de Cuba, a dénoncé le fait que malgré la création de l’ONU, il y a 70 ans, les guerres d’agression, l’ingérence dans les affaires internes des États, les coups d’États « doux » et la recolonisation de territoires n’ont cessé d’être à l’ordre du jour, sous prétexte de violations des droits de l’homme et par le recours à des méthodes non classiques et aux nouvelles technologies. « La jouissance des droits de l’homme reste une utopie pour des millions de personnes et on refuse à l’humanité de vivre en paix et de lui reconnaître le droit au développement », a encore dit M. Castro Ruz. Pour lui, c’est dans la pauvreté et les inégalités qu’il faut aller chercher les causes de conflits et l’engagement pris, en 1945, de « favoriser le progrès social et de meilleures conditions de vie » reste une chimère quand on sait que 795 millions de personnes ont faim, que 781 millions d’adultes sont analphabètes et que 17 000 enfants meurent tous les jours de maladies curables tandis que les dépenses militaires mondiales se chiffrent chaque année à 1,7 milliard de dollars. Il a également remarqué la disparition « de l’État providence » au profit de systèmes électoraux régis par l’argent et la publicité.
S’agissant des changements climatiques, il a mis l’accent sur le fait que tous les pays n’en sont pareillement responsables. Par conséquent, M. Castro Ruz a demandé un traitement spécial et différencié ainsi que des technologies et des ressources financières pour les pays les plus vulnérables, comme les petits États insulaires en développement.
Rappelant l’adoption de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme zone de paix par les pays de la CELAC en janvier 2014, il a saisi cette occasion pour réaffirmer la solidarité de Cuba avec le Venezuela et l’Équateur face « aux tentatives de déstabilisation. Cuba rejette les visées de l’OTAN de « s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie et les sanctions unilatérales imposées injustement à cette nation ». Le Gouvernement cubain se félicite par contre de l’accord nucléaire avec l’Iran qui prouve que le dialogue et les négociations sont le seul instrument efficace pour régler les différends. Abordant également les conflits au Moyen-Orient, M. Castro Ruz a accusé les tentatives de déstabilisation de l’OTAN de provoquer les vagues de réfugiés qui déferlent depuis des semaines en Europe. « L’Union européenne doit assumer pleinement et sans retard ses responsabilités vis-à-vis de cette crise humanitaire qu’elle a contribué à générer », a-t-il déclaré.
S’agissant de la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, le Président a affirmé que c’était le fruit de 56 ans de résistance du peuple cubain. « S’enclenche maintenant une évolution longue et complexe vers la normalisation des relations, laquelle ne sera véritable que lorsque le blocus économique, commercial et financier sera levé et que le territoire occupé illégalement par la base navale américaine dans la baie de Guantanamo sera rendu », a précisé le Président Castro Ruz qui a également demandé, au nom de son peuple, une indemnisation pour les pertes humaines et économiques qu’il a subies.
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