Déclaration
Résumé
M. MOUSSA FAKI MAHAMAT, Ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine du Tchad, a déclaré que la réussite de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 passera par les réponses appropriées que nous aurons à trouver ensemble aux nombreux défis mondiaux du moment. Les plans et stratégies nationaux de développement sont contrariés quotidiennement par les crises que traversent les États, le terrorisme et la chute des prix de leurs produits d’exportation. Le succès de la mise en œuvre du Programme de développement durable sera également en fonction de la solidarité des pays développés à l’égard des pays en développement, en termes de financement effectif. C’est pourquoi, nos attentes de voir appliquer les conclusions d’Addis-Abeba sur le financement du développement restent toujours fortes.
Le Ministre a ajouté que l’Afrique est sans conteste l’un des épicentres des conflits armés, du terrorisme et de la migration. Le Ministre a, entre autres, parlé de la Force multinationale mixte mise sur pied par les pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad pour mettre fin aux exactions de Boko Haram, « cette secte maléfique ». Il a dit attendre des Nations Unies qu’elles apportent un soutien matériel, financier et logistique à la Force. S’agissant de la Libye, par exemple, le Ministre a souligné que la situation constitue une source d’inquiétude supplémentaire voire de déstabilisation pour toute l’Afrique, en particulier pour les pays voisins, dont le Tchad. Pour ce qui est du Soudan du Sud, le Ministre a demandé aux acteurs politiques de se surpasser pour se consacrer à la construction de leur jeune état.
En Afrique, a poursuivi le Ministre, les États aux prises avec le terrorisme sont contraints de consacrer l’essentiel de leurs ressources aux dépenses de sécurité, au détriment du développement économique et social, y compris le Tchad qui, avec la centaine de morts qu’il a eu à déplorer, paie son engagement au Mali et au Nigéria. Mais le Tchad, qui a infligé de lourdes pertes, ne pliera pas, a promis le Ministre. « Nous souhaitons seulement de nos partenaires qu’ils nous fournissent des appuis concrets aussi bien techniques que matériels pour nous permettre de donner la riposte qu’il faut à cette guerre sans visage. »
La capacité de nuisance transnationale des groupes terroristes et extrémistes implique une réponse collective et adaptée. La voie à suivre pour combattre ensemble le terrorisme est la mutualisation des moyens et des stratégies de riposte, à travers l’intensification de la coopération régionale et internationale, a insisté le Ministre. Il a donc proposé que l’année 2016 soit déclarée « Année de lutte contre le terrorisme » pour réfléchir sereinement aux causes profondes de ce phénomène, aux stratégies et moyens de le contenir et, à terme, de l’éliminer.
Nous devons aussi trouver des solutions pour ces milliers de réfugiés et de déplacés à travers le monde. Le Tchad est le deuxième pays africain par le nombre des réfugiés, des rapatriés et des déplacés, soit 500 000, a précisé le Ministre qui a conclu en disant qu’en tant que pays sahélien menacé par la sécheresse et la désertification assistant, impuissant, à l’assèchement progressif du lac Tchad, le Tchad souhaite que les négociations à la Conférence de Paris aboutissent à un accord qui serait synonyme d’espoir de sauvegarde de notre planète mais aussi du lac Tchad en péril.
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Sessions antérieures
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