Assemblée générale
    Déclaration
    Burundi
    Son Excellence
    Joseph Butore
    Vice-président
    Kaltura
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    Résumé

    M. JOSEPH BUTORE, Deuxième Vice-Président du Burundi, a déclaré que son pays venait de terminer le processus électoral prévu par la Constitution de 2005 qui n’a connu aucune modification jusqu’à ce jour, « contrairement à ce que certains veulent faire croire ».  Le processus a été une grande réussite malgré les contestations violentes qui se sont vite transformées en un mouvement insurrectionnel dans quelques quartiers de la capitale Bujumbura.  Avant, pendant et après les élections, des actes de sabotage se sont manifestés et le pays est devenu victime des machinations de certains politiciens dont le plan était simplement de déstabiliser les institutions.  Le Vice-Président a déploré que tout cela se soit passé avec le soutien de certains pays.

    Les décisions des cours constitutionnelles du Burundi et de la Communauté est-africaine, confirmant la légalité de la candidature de Pierre Nkurunziza, n’ont pas suffi pour arrêter le mouvement insurrectionnel initié par l’opposition et la société civile, ce qui a prouvé une fois de plus leur agenda caché de déstabiliser le pays, a accusé le Vice-Président.  Les instigateurs du mouvement étaient cautionnés par certains partis politiques sans assise populaire qui savaient donc qu’ils allaient perdre les élections et qui ne recherchaient que des arrangements transitoires à l’image des négociations d’Arusha pour accéder au pouvoir.  Leur objectif était de semer, avec l’aide de certains médias et ONG, le trouble pour justifier l’impossibilité d’organiser le processus électoral.  Ce que l’on ignorait c’est que ce mouvement insurrectionnel cachait un putsch en préparation.  Après l’échec de ce coup d’État, certains détracteurs ont pris la fuite vers l’un des pays voisins qui les héberge et leur facilite les campagnes de déstabilisation.  Le Burundi reste vigilant et condamne cette attitude inamicale qui va à l’encontre de la Charte des Nations Unies, a dit le Vice-Président.

    Prenant acte du putsch manqué, le Sommet de la Communauté des États d’Afrique de l’Est a recommandé le report des élections.  Les élections communales, législatives et présidentielle ont effectivement été reportées à deux reprises mais les prolongations ne pouvaient pas aller au-delà des délais constitutionnels.  Après les élections, des consultations entre les différentes forces politiques du pays ont permis de mettre en place les bureaux des deux chambres du Parlement, avec la participation du leader historique de l’opposition, M. Agathon Rwasa.  Le nouveau Gouvernement, qui a été nommé le 24 août, comprend 20 ministres dont 5 issus de l’opposition, dans le strict respect de l’Accord d’Arusha et des équilibres constitutionnels. 

    Après la page des élections, le Gouvernement vient d’ouvrir une autre phase politique, a conclu le Vice-Président, celle du dialogue « inclusif, sincère et ouvert à toutes les thématiques », d’où la mise en place de la Commission nationale de dialogue interburundais.  Toujours dans l’optique de réinstaurer un bon climat de paix et de sécurité, le Président a signé un décret qui permet aux détenteurs illégaux d’armes de les remettre sans crainte de poursuites.  Quant à la liberté de la presse, le Vice-Président a précisé que sur une vingtaine de médias privés, seules quatre stations font face à des investigations judiciaires sur leur rôle présumé dans le coup d’État manqué.  S’agissant des personnes arrêtées, elles bénéficieront d’une justice équitable, a assuré le Vice-Président.

    Source :
    http://www.un.org/press/fr/2015/ag11697.doc.htm

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    Portrait de (titres de civilité + nom) Son Excellence Joseph Butore (Vice-président), Burundi
    Photo ONU

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