Déclaration
Résumé
Mme DILMA ROUSSEFF, Présidente du Brésil, a souligné que dans un monde où les biens, les capitaux, les données et les idées circulent librement, il est absurde d’entraver la libre circulation des personnes. Le Brésil est un pays d’accueil qui a reçu des Syriens, des Haïtiens, des hommes et des femmes du monde entier tout comme il a accueilli, il y a un siècle, des millions d’Européens, d’Arabes et des Asiatiques. Nous sommes un pays multiethnique où les différences coexistent, s’est enorgueillie Mme Rousseff. Nous avons besoin, a-t-elle dit, d’une ONU capable de promouvoir une paix durable et d’agir rapidement et efficacement face aux crises, aux conflits régionaux et aux crimes contre l’humanité. Nous ne pouvons plus, par exemple, retarder la création d’un État de Palestine cohabitant pacifiquement et harmonieusement avec Israël. Dans le même esprit, l’expansion des colonies dans les territoires palestiniens occupés ne peut plus être tolérée », a estimé Mme Rousseff.
Une réforme complète de ses structures est primordiale pour donner à l’ONU la centralité qu’elle mérite. Le Conseil de sécurité doit être élargi dans les catégories de membres permanents et non permanents pour devenir plus représentatif, plus légitime et plus efficace. La plupart des États Membres refusent tout report de cette question. Nous nous attendons à ce que cette session entre dans l’histoire comme un tournant dans la trajectoire de l’ONU, qu’elle donne des résultats concrets dans le long, et jusqu’ici peu concluant, processus de réforme de l’Organisation, a voulu Mme Rousseff.
La Présidente a rappelé que le groupe BRICS « Brésil-Fédération de Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud » a créé une nouvelle banque de développement qui contribuera à l’élargissement du commerce et des investissements et probablement à la réalisation des objectifs de développement durable. Le Programme de développement durable à l’horizon 2030, a-t-elle estimé, décrit le futur que nous voulons. Il exige la solidarité mondiale, la détermination de chacun et l’engagement à s’attaquer aux changements climatiques, à battre la pauvreté et créer des opportunités.
À Paris, en décembre, nous devrons renforcer la Convention sur le climat et les obligations, qui seront énoncées, doivent être ambitieuses et conformes au principe de responsabilité commune mais différenciée. La Présidente a réitéré la contribution prévue déterminée au niveau national (INDC) du Brésil qui sera une réduction de 43% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, l’année de base étant 2005. Le Brésil, a souligné la Présidente, est l’un des rares pays en développement à s’engager en faveur d’un objectif absolu en matière d’émissions. Après avoir fait part des progrès enregistrés par son pays, en particulier dans la lutte contre la corruption, la Présidente a attiré l’attention sur le fait qu’il y a quelques jours, la fresque « Guerre » et « Paix » de l’artiste brésilien Candido Portinari, offert en 1957 aux Nations Unies par le Brésil, a fait son retour au Siège de l’ONU. L’artiste disait: il n’est pas d’art qui ne s’identifie aux peuples », a souligné la Présidente en arguant que ce message est toujours aussi valide et qu’il parle non seulement des victimes de la guerre mais aussi des réfugiés qui partent dans des embarcations fragiles pour braver la Méditerranée et des gens qui recherchent la protection, la paix et le bien-être que l’ONU est censée leur apporter.
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